𝐒’𝐚𝐧𝐬 ɲɛ𝐛𝐥𝐚 : « Masterclass Karanga » le designer Cheick Diallo face aux étudiants du Conservatoire !

Le conservatoire des Arts et Métiers Multimédia Balla Fasséké a accueilli, le mercredi 23 février, une masterclass en prélude de l’événement 𝐒𝐚𝐧𝐬 ɲɛ𝐛𝐥𝐚 dont la deuxième édition se tient sur deux jours au cœur de la capitale malienne, dans le quartier de Médina Coura. Cette masterclass dénommée Karanga, a été animé par Cheick Diallo, architecte designer émérite, l’un des plus créatifs et respectés de son époque sur le continent noir et au-delà.

𝐒’𝐚𝐧𝐬 ɲɛ𝐛𝐥𝐚 : « Masterclass Karanga » le designer Cheick Diallo face aux étudiants du Conservatoire !

Création, imagination, processus de développement, émotion, rêve, passion, l’art de manière générale…autant de sujets gravitant autour du design et de la créativité qui ont été à l’ordre du jour de cette masterclass. Les étudiants, en nombre très important, ont pu en savoir un peu plus sur le parcours de l’artiste Cheick Diallo et ont bénéficié de conseils nécessaires pour se développer artistiquement. « Cette masterclass a été très bénéfique pour moi en tant qu’étudiant en deuxième année en section audiovisuel. Le design ne concerne pas que nos camarades de la section design et art plastique. Nous avons appris beaucoup de choses que nous essayerons d’appliquer afin de nous distinguer », a expliqué l’étudiant Al-Fousseny Konaté.

Né à Bamako en 1960, Cheick Diallo, sortant de l’école d’architecture de Normandie à Rouen en 1991, est également diplômé de l’une des plus prestigieuses écoles de design de France à savoir l’École nationale supérieure de création industrielle. Il pense et crée depuis sa sortie de l’université et à exposé à travers le monde. Cofondateur de l’Association des designers Africains, ses travaux sont exposés dans de nombreux évènements et musées à travers le monde

𝐒’𝐚𝐧𝐬 ɲɛ𝐛𝐥𝐚 : « Masterclass Karanga » le designer Cheick Diallo face aux étudiants du Conservatoire !

L’artiste, un être nu

Un artiste, selon Cheick Diallo, doit faire preuve de générosité. Il doit vivre pour partager, créer pour les autres, se mettre à nu, être nu. Il doit exprimer toute sa sincérité à travers ses créations. Il doit apprendre à regarder, à poser des questions aux autres, au monde, à sa propre personne. C’est ainsi qu’il enrichit son imaginaire, qu’il se forge un style propre à lui qui apporte quelque chose de nouveau au monde en termes de révolution.

A l’instar de tout domaine, le rêve doit également caractériser l’artiste : « Un artiste qui ne rêve pas doit chercher à faire autre chose » dira le designer selon qui, tout part du rêve. Nous avons une idée, une aspiration qu’on poursuit tout le temps, qu’on essaie de saisir, de faire prisonnier sans pour autant être prisonnier.

𝐒’𝐚𝐧𝐬 ɲɛ𝐛𝐥𝐚 : « Masterclass Karanga » le designer Cheick Diallo face aux étudiants du Conservatoire !

Moment de développement personnel, la masterclass, au-delà du partage d’expérience a aussi été l’occasion d’aborder des questions relatives au numérique et son développement qui prend des proportions de plus en plus importantes. A la question d’un étudiant qui voulait savoir si les créateurs doivent craindre l’Intelligence artificielle, Cheick Diallo a répondu en ces termes : « Ce qui caractérise le monde d’aujourd’hui, c’est la vitesse de l’information. L’intelligence artificielle n’est pas là pour commander. C’est plutôt nous qui devons le commander. Il faut faire gaffe à ne pas rendre paresseux le cerveau humain ». Pour appuyer ce propos, il a pris l’exemple de la calculatrice qui, dit-il, a tué la rigueur qu’impose le calcul mental.

Excellent moment de partage d’expériences que les étudiants disent vouloir revivre à chaque édition de 𝐒’𝐚𝐧𝐬 ɲɛ𝐛𝐥𝐚

Issouf Koné

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