En prélude à la 10e édition du Festival africain d’images virtuelles artistiques (FAIVA), le Centre Soleil d’Afrique organise du 13 au 16 décembre 2022 un atelier à l’endroit d’une dizaine de jeunes maliens en arts numériques.
Ils sont issus de divers horizons professionnels : réalisateurs, photographes, journalistes, vidéastes, artistes plasticiens… et étudiants. Ils ont une passion commune : les arts numériques. Cette discipline artistique jusqu’ici peu connue au Mali. L’une des raisons qui ont d’ailleurs motivé le centre Soleil d’Afrique à initier cette formation qui s’inscrit dans le cadre de la 10e édition du Festival africain d’images virtuelles artistiques (FAIVA) que le centre organise chaque année à Bamako.
« Il y a très peu de personnes qui s’intéressent à ce domaine au Mali. Or c’est une catégorie d’art qui se développe aujourd’hui à travers le monde. Nous voulons inciter les jeunes à s’y intéresser », nous explique Hama Goro, Directeur du centre Soleil d’Afrique qui précise que cet atelier est le fruit d’une collaboration entre son Centre, l’espace culturel Walaha, le Centre germano-malien et le Centre Korè des arts de Ségou.
Des rencontres et un partage d’expérience
Cet atelier de quatre jours est dirigé par le réalisateur Malien Aboubacar Bablé Draba, médaillé d’argent à la 8e édition des Jeux de la Francophonie en Arts numériques, et l’historienne d’art, la Néerlandaise Joyce Pennekamp qui affectionne la connexion, l’échange et le partage entre les artistes de différents horizons. L’ouverture au monde, à d’autres cultures reste son piédestal. Une valeur qu’elle partage d’ailleurs avec les jeunes bénéficiaires de cette formation.
Un retour sur l’historique des arts numériques, l’initiation à la création de vidéos d’art, des visites de terrain notamment des expositions de vidéos d’art dans le cadre des Rencontres de Bamako en cours dans la capitale malienne, des rencontres et un partage d’expériences avec des artistes étrangers notamment le nigérian Osasola Bamigbola, sont les points saillants de cet atelier. Aussi, afin de mettre en pratique ce qu’ils ont appris, les jeunes constitués en groupe vont produire des vidéos d’art qui seront projetées à la fin de la formation ce 16 décembre 2022.
Une initiative à encourager
La plupart de ces jeunes sont néophytes dans le domaine des arts numériques. Certains s’auto-formaient en ligne tandis que d’autres découvrent la discipline. C’est le cas de Tappa Guindo, étudiant à l’Institut national des arts (INA) et Issa Dao, étudiant à l’Ecole supérieure de journalisme et des sciences de la communication (ESJSC) de Bamako qui apprécient et saluent l’initiative.
« Je crois cette initiative est à saluer et à encourager quand on sait qu’il y a très peu de personnes qui s’intéressent à ce domaine parfois par méconnaissance. Je crois que ce genre d’initiatives peut contribuer à changer les choses », nous confie M. Braba qui regrette que le Mali n’ait pas déposé sa candidature pour les prochains Jeux de la francophonie par manque de candidat.
Chaque bénéficiaire de cet atelier produira une vidéo d’art dans les mois à venir. Des productions qui seront projetées lors de la 10e édition du Festival africain d’images virtuelles artistiques (FAIVA) prévue en 2023.
Youssouf Koné