Autonomisation des femmes rurales : Côté Cour lance la « Fabrique des femmes du Mali »

De « Fabrique des femmes du Mandé », le projet de formation visant l’autonomisation des femmes rurales porté par l’association Côté Cour passe à « Fabrique des femmes du Mali ». Pour la présente étape, des centaines de femmes de 4 régions du Mali seront formées dans 4 disciplines artisanales : la saponification, la couture, la fabrication du beurre de karité et du bogolan.

Au Mali, les populations rurales sont confrontées à nombreux défis dus à plusieurs facteurs notamment ceux liés au réchauffement climatique, cause de la mauvaise pluviométrie. L’agriculture étant la principale source de revenus peine donc a assuré l’autosuffisance alimentaire de certaines populations. Les femmes et les enfants constituent l’une des couches les plus vulnérables face à cette situation.

Côté Cour lance la « fabrique des femmes du Mali »

Afin donc de créer des opportunités de revenus pour ces femmes rurales, l’association Côté Cour initie la « Fabrique des femmes du Mali » dont les premières étapes ont seulement touché, depuis 2020, les femmes du Mandé notamment de Dèguèla. « Il faut des projets répondant aux besoins réels des femmes rurales et nous pensons pouvoir, avec la fabrique des femmes du Mali, apporter notre soutien. C’est pourquoi après l’étape de Dèguèla dans le Mandé avec le soutien du projet AWA, nous avons décidé de continuer et d’élargir l’initiative à d’autres régions du Mali grâce au soutien de la Fondation Doen et d’autres partenaires locaux », a expliqué Mama Koné, présidente de l’Association Côté Cour.

De 28 à 50 femmes par localité choisie

En effet, c’est fort des résultats probants des premières expériences du projet à Dèguèla, favorisant l’autonomisation et l’épanouissement des femmes rurales, que l’association Côté Cour décide d’élargir le projet à d’autres régions du Mali à savoir Sikasso, Ségou, Koulikoro et Bougouni. Ledit projet a été officiellement lancé le 30 novembre dernier au siège de l’association à Bamako à faveur d’une rencontre avec les hommes de média.

Côté Cour lance la « fabrique des femmes du Mali »

Destinée aux femmes et jeunes filles des quatre régions zones susmentionnées, la « Fabrique des femmes du Mali » vise à former et à renforcer les capacités de bénéficiaires aux métiers artisanaux tels que la fabrication du savon, du bogolan, du beurre de karité ainsi que la couture. Mais s’il était initialement prévu de sélectionner 28 femmes par localité concernée pour environ 110 femmes, la donne a changé lors des visites de terrain. La formation suscite plus d’intérêt chez les femmes. En raison donc de la forte demande, les initiateurs ont décidé d’aller à une cinquantaine de femmes par zone.

Une synergie d’actions

Ce surplus, à en croire les initiateurs, sera géré avec le soutien des associations partenaires locales à savoir l’association Nangnerki de Sikasso, le festival Didadi de Bougouni, l’association Koulé Arts de Koutiala et l’association des femmes de Laina dans la région de Koulikoro. Une synergie d’actions qui démontre cette volonté collaborative des acteurs culturels à œuvrer ensemble pour le bonheur de leurs communautés.

Cette formation, selon les organisateurs, entend également valoriser les produits locaux en en faisant des générateurs de revenus. « La formation visant la confection de produits compétitifs et sources de revenus conséquents, doit avoir un impact concret et mesurable sur la vie de la société », ajoute Mama Koné.

Côté Cour lance la « fabrique des femmes du Mali »

L’une des particularités de la « Fabrique des femmes du Mali », en plus d’être un projet ciblant les femmes des zones rurales, c’est qu’elle prône la durabilité avec des impacts concrets sur la vie des femmes qu’elle touche. « Après la formation, nous leur construisons un centre équipé. Ces matériels seront pour toutes femmes. L’objectif est vraiment que ces femmes soient autonomes avec ce qu’elles font apprendre à produire », explique Mama Koné et d’ajouter que les produits qui seront issus de cette formation seront exposés lors des différentes festival partenaires du projet.

En réponse à la question de savoir pourquoi aucune région du nord ne figure sur cette liste, la présidente de l’association Côté Cour dira que « C’est questions d’étape. Après Dèguèla, nous venons au sud, nous irons ensuite au centre et au nord. Les moyens ne nous permettent pas de faire toutes régions du Mali au même moment. »

En us de la formation, une pièce de théâtre sur la condition mais aussi la place et le rôle de la femme et de la jeune fille dans la société sera créée sous la conduite du comédien et metteur en scène malien Issa Coulibaly. Cette pièce sera jouée dans les différentes localités concernées par le projet.

Youssouf Koné

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