Les Rencontres de Bamako, Biennale Africaine de la Photographie, rendez-vous majeur de la photographie africaine se tiendra pour la 14eme fois en 30 ans, du 16 novembre 2024 au 16 janvier 2025. Le lancement de cette nouvelle édition s’est tenu le 04 octobre 2024 au Centre international de conférence de Bamako (CICB).
Le lancement de la 14eme édition de la Biennale africaine de la photographie a eu lieu le 04 octobre 2024 au Centre international de conférence de Bamako en présence du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme Andogoly Guindo et d’autres officiels. L’ambassadeur du royaume du Maroc au Mali était de la partie, aux côté de Monsieur Igo Diarra, Délégué Général de cette nouvelle édition.
Ce moment a permis d’aborder les grands points en lien avec ce 30eme anniversaire de cette biennale dédiée à la photographie africaine, rencontre dont la genèse remonte aux débuts des années 90 avec une première édition qui s’est tenue en 1994. Edition qui a mis en avant de grands noms de la photographie africaine venus de l’Afrique du Sud, de l’Ile Maurice, de Madagascar, du Sénégal et de la Centrafrique.
Un lancement spécial dans une salle mythique, la salle Balla Moussa Keita du Centre international de conférence de Bamako.
Cette 14eme édition des Rencontres de Bamako se tiendra du 16 novembre au 16 janvier 2025, sur plusieurs sites, dont trois qui sont hautement symboliques : le musée national du Mali, le musée du district et le Palais de la culture Amadou Hampaté Bâ.
Le thème retenu pour cette année est « Kuma », la parole en bamanankan. La parole, à ce lancement était donc présente, valablement représentée par les Niamakala. Le vice-président du Recotrad, dans son intervention, est revenu sur l’importance des mots et de leur place dans la société, la manière de prendre la parole afin de ne pas virer dans des dérapages qui peuvent faire naitre des tensions entre les communautés. Il a tenu à faire un long plaidoyer en insistant sur le fait que la parole doit être donnée à ses détenteurs, c’est-à-dire eux les Niamakala « Il y a trop de problèmes parce que les nobles sont en train de parler à la place des Niamakala. Si la parole est redonnée aux Niamakala, il y aura moins de tensions dans le pays. »
Pour que la parole soit davantage magnifiée à ce lancement, l’oiseau conteur, Salif Berthé, a partagé avec l’assistance une histoire qui met en avant les valeurs d’humilité, d’apprentissage, de recherche constante du savoir, habitude que doivent adopter les plus jeunes. Ce conte, avec l’accompagnement d’un groupe de musicien, a permis de joindre l’agréable à l’utile, de promouvoir le conte, cet art séculaire, très présent dans nos sociétés et symbole par excellence de l’utilité de la parole.
Cette 14eme édition sera l’occasion, comme à chaque édition, de mettre en avant des photographes du Mali et d’ailleurs. Monsieur Igo Diarra, dans son intervention, a présenté certains d’entre eux en notifiant qu’ils sont en tout au nombre de 81 photographes. Il a profité pour présenter un film documentaire qui retrace les trente années de la biennale au service du développement de par son aspect engagé. Scène de vie quotidienne, de commémoration ou encore historique comme les évènements de 1991, ce documentaire a montré à quel point la photographie demeure un art majeur qui ne peut être arrêté.
« Pour l’éternité, la photo reste la mémoire d’un instant, d’une époque, d’un geste et le témoin d’un présent qui se conjugue au futur. Nées en 1994, de la vision des hautes autorités de l’époque, les rencontres de Bamako sont aujourd’hui la principale manifestation artistique dans le domaine de la photographie sur le continent africain. » a déclaré le ministre Andogoly Guindo dans son discours.
Issouf Koné