Le Mali sera à l’honneur à la 14e édition de la Biennale de Dakar (Dak’art). En effet, un hommage sera rendu à l’artiste plasticien Abdoulaye Konaté, lauréat du grand prix de la biennale en 1996, poids lourd du domaine des arts plastiques.
Du 19 mai au 21 juin 2022, se tiendra dans la capitale sénégalaise, l’une des plus grandes rencontres du continent dédiées à sa création artistique contemporaine. L’événement signe ainsi son retour après une annulation en 2020, pour cause de la pandémie de la Covid-19. L’exposition officielle internationale de la 14e édition se tournera autour du triptyque « Créer, imaginer et inventer ».
Ils sont 59 artistes et collectifs d’artistes retenus dans la sélection officielle de cette 14e édition de la Biennale à laquelle le Mali sera à l’honneur à travers un vibrant hommage qui sera rendu à l’artiste plasticien, Abdoulaye Konaté, l’une des figures emblématiques de la création artistique contemporaine d’Afrique.
C’est un devoir de mémoire et de reconnaissance qui sera témoigné par les organisateurs de l’événement au lauréat du Grand Prix Léopold Sédar Senghor de la Biennale en 1996.
Un homme, un parcours
Formé à l’Institut national des arts de Bamako (INA) et à l’Institut supérieur des arts plastiques de la Havane à Cuba, Abdoulaye Konaté est l’un des plus grands noms des arts plastiques au Mali et sur le continent. Après des débuts dans la peinture, sa pratique évolue dans les années 90 pour s’orienter vers le textile (notamment le basin) qu’il redécouvre et se l’approprie pour réaliser ses œuvres.
Konaté est lauréat de nombreuses distinctions dont le Grand Prix Léopold Sédar Senghor de la Biennale d’Art Contemporain Africain de Dakar en 1996, Premier Prix national de peinture du Salon 13 (1985) et le prix Passeport-Créateurs sans Frontières, France (2008). Il est décoré Officier de l’ordre national du Mali en 2009 et Chevalier des Arts et des Lettres de la République française en 2002.
Dans ses créations, Abdoulaye Konaté aborde essentiellement deux thématiques, notamment la société où il traite des sujets comme la maladie, la guerre, le fanatisme religieux et sa deuxième ligne de travail est plus basée sur la recherche de l’esthétique, les couleurs et la composition.
Yousouf Koné
