La biennale artistique et culturelle – Mopti 2023, connaîtra son épilogue ce dimanche 16 juillet dans la Venise malienne. Les 19 régions du Mali et le district de Bamako participent à l’évènement avec leurs troupes respectives qui s’affrontent à travers différentes disciplines. Cette biennale, selon le dramaturge malien Madou Diakité, permet de relever trois défis.
La sécurité
« Le 1er défi est politique. Tenir un événement d’une telle envergure, comme la biennale, à Mopti, n’était pas gagné d’avance avec l’insécurité qui bat son plein. Cependant, sa tenue prouve à suffisance que le Mali est en train de gagner petit à petit sa stabilité, sa sécurité et son intégrité territoriale parce qu’il y a des années ou quelques mois auparavant, on ne pouvait pas tenir une telle activité à Mopti ».
L’économie
« Depuis 2012, toute l‘économie de Mopti était à l’arrêt. Il n’y avait pas d’activités et les populations étaient dans la léthargie. Cette biennale a revitalisé l’économie de la région de Mopti à travers les festivaliers qui sont là et je pense que Mopti est devenue la capitale culturelle du Mali au moment où je vous parle. L’économie tourne très bien, que ce soit les hôteliers, les restaurateurs, les transporteurs… tous tirent profit de cet événement ».
Le brassage
« Le 3e défi concerne le brassage culturel que permet l’événement. J’ai constaté que les Maliens en avaient besoin. Ils étaient nostalgiques de leur biennale. Il y a des gens qui se connaissaient et qui ne se retrouvaient pas mais à cette occasion de la biennale, ils se sont retrouvés, ont fraternisé et communié. Je pense que c’est de cela dont on avait besoin pour reconstruire, pour recoudre le tissu social tant distendu. »
Youssouf Koné et Issouf Koné – Biennale Mopti 2023