L’artiste sculpteur malien Hamidou Koumaré est le lauréat du prix de la Galerie Christophe Person de la 3e édition de la Biennale internationale de la sculpture de Ouagadougou (Biso).
L’art malien reçoit une nouvelle consécration à l’échelle internationale. Le sculpteur Hamidou Koumaré a, en effet, remporté le prix de la Galerie Christophe Person de Paris dans le cadre de la 3e édition de la Biennale internationale de sculpture de Ouagadougou (Biso). Le Mali y était représenté cette année par Hamidou Koumaré et Mohamed Bomboly Keïta après une brillante participation d’Indépendance Dougnon à la précédente édition.
Après les résidences de création allant jusqu’à un mois pour certains des artistes sélectionnés, la grande exposition de la 3e édition de l’événement a officiellement démarré le samedi 4 octobre dernier à travers la cérémonie de vernissage. Ce fut également, comme à l’accoutumée, une occasion parfaite pour le jury de dévoiler l’identité des lauréats de cette édition parmi lesquels figure le sculpteur malien Hamidou Koumaré.
Au total, 6 prix ont été décernés. Le grand prix de cette édition a été remporté par Sadikou Oukpedjo, un artiste plasticien togolais résidant en Côte d’Ivoire, pour son œuvre Aguellè ou les Echassiers. Cette édition de la biennale a enregistré la participation d’une vingtaine d’artistes venus d’Afrique, de sa diaspora et de France.
Un passage de témoin
La Transmission d’Hamidou Koumaré est une œuvre, qui, comme toutes les autres créations présentées à cette exposition, interroge le feu des origines, le thème générique de cette édition, inspiré du deuxième roman de l’auteur congolais Emmanuel Dongala. Transmissionest une sculpture géante présentant une mère et sa fille (levée vers le ciel), chacune en posture de danse. Une boule sert de support pour la fille.
Cette œuvre semble symboliser un passage de témoin. « La boule symbolise le savoir, l’univers, la vie entre autres. C’est une maman qui transmet le savoir, les valeurs sociétales et humaines à sa fille. C’est une transmission de tout ce qu’elle a comme richesses et valeurs. C’est à la fille de préserver et de perpétuer cet héritage qu’elle transmettrait à son tour aux générations futures », nous explique l’artiste.
L’exposition continue jusqu’au 8 novembre 2023 au siège de FESPACO à Ouagadougou.
Youssouf Koné