Le Cinéma Médina Coura de Bamako, a abrité les 22 et 23 septembre derniers, la première édition « malienne » du Festival international du film espoir (FIFE) qui était à sa 2e édition cette année dans le monde. Une quinzaine de films maliens étaient en compétition durant les deux jours de l’événement.
Mieux vaut tard que jamais. Le Mali rejoint le réseau du Festival international du film espoir (FIFE) qui regroupe, en deux années d’existence, une quinzaine de pays de différents continents. Si l’événement était à sa deuxième édition cette année, le Mali comme beaucoup d’autres pays adhérents organisaient leur première.

En effet, Média Online, membre du réseau FIFE, a organisé les 22 et 23 septembre derniers au Cinéma de Médina Coura à Bamako le Fife Bamako. Pour cette édition inaugurale malienne placée sous le parrainage du célèbre réalisateur malien Souleymane Cissé, une quinzaine de films courts métrages étaient en compétition. A l’issue des deux jours du festival, le prix du meilleur film a été remporté par Kulekan (le cri) de Dramane Traoré alias Dax tant disque le prix du jury a été décerné à Psychose de Malick Sangaré.
Viabiliser les salles délaissées
Le Festival international du film espoir est une manifestation qui, par la projection de films engagés, met en avant des thèmes comme : la paix, les droits de l’homme et de la femme, l’écologie et l’inter-culturalisme. Le Fife se déroule simultanément dans plusieurs pays du monde. « C’est un événement cinématographique, une célébration de l’espoir, de la diversité culturelle et de la créativité humaine. Sa mission est de promouvoir les films africains dans le monde et les films du monde en Afrique, en encourageant un dialogue interculturel profond et en célébrant le cinéma engagé », nous explique Hachim Mohamed Sacko, délégué général du Fife-Mali.

Le choix du Cinéma Médina Coura pour la tenue de cet événement n’est pas fortuit. Il s’inscrit dans la démarche de viabilisation des anciennes salles de cinéma au Mali. « Nous avons repeint le mur afin de le rendre opérationnel. Nous pensons qu’il est grand temps de viabiliser cette salle et bien d’autres à travers le pays », nous confie Hachim Mohamed Sacko.
Promouvoir la production locale
« Tenir ce festival dans cette salle est un grand espoir pour le cinéma malien. C’est le signe que le cinéma malien vit et qu’il vivra grâce à l’engagement de cette nouvelle génération qui ne manque pas d’initiatives pour redorer le blason de notre 7e art. Et c’est un grand honneur moi pour moi d’être le parrain d’une telle initiative dont je félicite les porteurs », félicite Souleymane Cissé.

Le Fife se veut également une plateforme de promotion du cinéma malien à tous les niveaux du 7e art à travers des rencontres d’échanges entre les professionnels du secteur et aussi le public. Il valorise les productions locales, aux dires de Badra Alou Diakité, directeur général adjoint du Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM) : « Nous félicitons les organisateurs de ce festival. Nous avons besoin de plus d’événements de ce genre au Mali. C’est un espace de promotion des films locaux tant au Mali qu’à l’extérieur du pays. C’est initiative à encourager.»
Faut-il rappeler que la première édition du Festival international du film espoir s’est déroulée en 2022 à Abidjan, Washington, Paris et Lille. Il a connu cette année une importante vague de pays adhérents à travers le monde dont le Mali.
Youssouf Koné