« Cultures croisées » : des jeunes musiciens maliens à l’école de Cheick Tidiane Seck

Le Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasseké Kouyaté, a accueilli le samedi 8 octobre dernier, la cérémonie de restitution d’une formation de plus 30 jeunes musiciens maliens, en éducation musicale. Cette formation était en lien avec la paix et la cohésion sociale, sous la direction artistique du célèbre claviériste malien, Cheick Tidiane Seck dans le cadre de son initiative « Cultures croisées ».

Créer un pont entre diverses sensibilités artistiques et culturelles, faire rencontrer des instruments musicaux de diverses régions, créer un dialogue entre les cultures… Tels sont les objectifs de Cultures croisées, une initiative du claviériste malien Cheick Tidiane Seck.

Cultures croisées, remise d’attestation à un participant

Une trentaine de jeunes maliens de Bamako et des régions viennent de bénéficier de l’expérience dans le cadre d’une formation en éducation musicale pour la cohésion sociale et la consolidation de la paix au Mali. La formation a été financée par l’UNESCO en collaboration avec le ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du tourisme.

Les arts et la culture pour la consolidation de la paix

Une cérémonie de restitution de ladite formation s’est tenue le 8 octobre dernier au Conservatoire des arts et métier multimédia Balla Fasséké Kouyaté de Bamako (CAMM). Elle a été un cadre propice pour les jeunes formés de démontrer sur scène ce qu’ils ont appris durant les 10 jours de formation intense sous la direction du génie du piano Cheick Tidiane Seck.

En effet, la solution militaire à elle seule ne suffit pas à ramener la paix et la cohésion sociale au Mali. Il est impératif de se servir aujourd’hui des arts et de la culture pour la consolidation de la paix après plus d’une dizaine d’années de crise et de déchirure du tissu social comme l’a fait savoir le premier ministre Choguel Kokala Maïga, à Ségou, en février dernier lors de l’ouverture du festival sur le Niger : « Nous savons que la refondation de l’État malien qui est aujourd’hui l’une de nos grandes priorités, ne peut réussir que si elle plonge ses racines dans notre terroir, dans notre culture, dans notre maaya, dans notre dambé».

Culture croisées, remise d’attestation à une participante

Rencontre des cultures

Une philosophie que les initiateurs de Cultures croisées semblent avoir compris à travers cette formation qui s’adosse à la culture, notamment à la musique pour cultiver et promouvoir les valeurs de paix et de vivre ensemble. « L’idée de cette formation est de faire croiser différentes sensibilités artistiques et culturelles, différentes personnes, différents instruments (traditionnels et modernes) entre autres. Nous constatons que ces différentes sensibilités culturelles et artistiques se rencontrent peu ou se rencontre mal », lance El-Hadj Amadou Diop, operateur culturel et coordinateur général de Cultures croisées.

Devoir de transmission

Cette formation a plusieurs objectifs pour Cheick Tidiane Seck, parmi lesquels, la transmission du savoir à la nouvelle génération et la promotion de la paix. « La promotion de la paix dans notre pays et la transmission de mon savoir aux jeunes est très important à mes yeux. Il faut faire profiter la jeunesse du peu que nous avons comme savoir », a-t-il expliqué.

Cultures croisées

Les 25 jeunes bénéficiaires du projet sont issus des circuits classiques de formation musicale à savoir le Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté, de l’Institut national des arts (INA) et d’autres univers artistiques comme des groupes de musique. Plusieurs titres ont été réalisés autour de diverses thématiques dans le cadre de la formation comme le dialogue inter-religieux, le dialogue inter-régions, inter-ethnique et le dialogue intergénérationnel.  

« J’ai énormément appris grâce à cette formation. Nous, la nouvelle génération, avons certes aujourd’hui la chance d’avoir beaucoup d’opportunités pour apprendre la musique grâce notamment à internet mais, il y a beaucoup de choses qu’on ne peut apprendre qu’à l’école. Et aller à l’école de Cheick Tidiane a été une belle opportunité pour moi », nous a confié Jonathan Guindo, l’un des bénéficiaires de la formation.

Youssouf Koné   

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