« De l’idée à la scène » : Hakili So et Tchad Plus outillent des slameurs

Une dizaine de jeunes slameurs maliens ont bénéficié d’une formation, du 17 au 19 mars dernier, en techniques d’écriture de textes slam. Cette formation est le fruit d’une collaboration entre les associations culturelles Hakili So du Mali et Tchad Plus du Tchad dans le cadre du projet « De l’idée à la scène ».

De l’idée à la scène

Depuis quelques années, le slam devient de plus en plus une discipline incontournable au Mali. Ce dynamisme est soutenu par des initiatives notamment axées sur la formation des jeunes slameurs. C’est dans l’optique d’apporter leur contribution au rayonnement du slam que les associations malienne et tchadienne à savoir Hakili So et Tchad Plus ont décidé d’organiser du 17 au 19 mars dernier, à Bamako, une formation en slam.

Assurée par les slameurs Sory Diakité alias Saccharose du Mali et Didier Lalaye alias Croquemort du Tchad, cette formation s’inscrit dans le cadre du projet De l’idée à la scène qui « est un projet visant à mettre en valeur le slam à travers une recherche sur les problématiques du Sahel, un archivage et enfin de la création artistique en slam. Il se termine par une résidence divisée en plusieurs ateliers et faisant intervenir différents acteurs de la scène », explique Amadou Baba Sissoko, coordinateur du projet.

De l’idée à la scène

La mise en œuvre du projet est assurée par l’Association Tchad Plus du Tchad, Hakili So du Mali et Voice4thought Académie des Pays-bas avec la contribution financière de l’Union européenne, le soutien de l’Organisation des États ACP, du Fonds de mobilité au Sahel de l’Institut français, de Africa Culture Fund et des Instituts français du Mali et du Tchad.

L’initiative prône l’adaptation du slam aux grandes scènes artistiques. Une démarche entamée depuis quelques années par les organiseurs de ces ateliers. Au total, ils étaient dix slameurs venus des différentes régions du Mali et de Bamako. Durant ces trois jours, les participants à cet atelier ont appris à écrire des textes de slam percutants. La finalité, à en croire le coordinateur, est de leur permettre de pouvoir adapter leurs textes à la musique donc de pouvoir slamer avec un véritable orchestre. En plus des techniques d’écriture, les participants ont également été initiés à l’usage des différentes figures de style. Les données du Centre d’archivage numérique de Voice4thiught (CAN) ont été exploités dans ce sens.

« J’aime le slam et j’aimerais évoluer dans ce domaine, approfondir mes connaissances et un jour être capable de partager mes acquis. Ma manière d’écrire se voit bouleverser, elle évolue positivement grâce à ce programme de formation. Le programme booste les capacités ordinaires que nous avons déjà.  Le travail professionnel se développe surtout », nous confie Moulaye Labass Koné, l’un des bénéficiaires de l’atelier. Il est rejoint par Ngada Tamboura alias La Gironde qui mesure aussi toute la portée de cette formation sur sa carrière de slameuse : « L’atelier m’a été très utile en tant que slameuse. J’ai appris beaucoup de choses que j’ignorais avant dans le slam. Je sais, grâce à cette formation, comment améliorer mon style d’écriture tant sur la forme que sur le fond. J’ai aussi appris à utiliser des métaphores dans mes textes. »

De l’idée à la scène

Ce programme, à en croire les organisateurs, vise à renforcer la communauté des slameurs en Afrique en leur donnant les compétences nécessaires pour créer des œuvres musicales exceptionnelles et professionnelles. D’autres ateliers ainsi que des concerts sont prévus très prochainement.

Youssouf Koné 

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