Le rappeur malien Amadou Kébé alias Dr Keb, n’oublie pas la date du 29 juillet 2021, date à laquelle lui et son staff avaient été enlevés par des hommes armés dans la région de Tombouctou avant d’être libérés 4 mois plus tard. Pour l’an I de cette date qui marquait le début de l’une des périodes les plus sombres de leur existence, l’artiste a tenu à faire un devoir de mémoire.
Certaines dates de notre existence nous marquent à vis. C’est le cas du 29 juillet 2021 pour l’artiste Dr Keb et deux membres de son satff à savoir Alfousseiny Touré alias Dr Alouss et Ousmane Coulibaly alias Dr Bacozy. Ils avaient été enlevés dans la région de Tombouctou il y a un an de cela, en compagnie des organisateurs de leur concert.
En effet, atterris à Tombouctou le mercredi 28 juillet 2021 par un vol de la Minusma, Dr Keb et son équipe devaient donner une série de concerts dans cette région du nord, notamment à Gourma Rhaous, Goundam et Niafunké pour y promouvoir la paix et le vivre ensemble. Selon leur planning de voyage, l’artiste et son équipe devaient regagner Bamako le 2 août 2021 à bord du même vol de la Minusma. Mais, ils ne reviendront que le 16 novembre 2021 soit 4 mois de captivité après.
Le vendredi 29 juillet 2022 qui marquait l’an I de ce triste évènement, l’artiste s’est exprimé sur sa page en rendant un vibrant hommage à tous leurs soutiens durant cette période douloureuse : « Il y a un an jour pour jour que dans cette noble mission de promotion de la paix et du vivre ensemble à travers l’art en général et singulièrement la musique urbaine, mes camarades et moi avions été victime des bourreaux contre la Paix et ceux pendant près de quatre mois…. Par ce post, je voudrais rendre hommage à tous ceux qui de près ou de loin se sont mobilisés pour notre liberté, remercier les bonnes volontés pour les pensées positives, mention spéciale à toutes nos mamans chers Docteurs » a posté le rappeur sur page Facebook.
Dr Keb n’a pas oublié toutes les personnes toujours en captivité dans le nord du Mali, conséquence de la crise multidimensionnelle que traverse le Mali depuis une décennie : « Aussi, c’est l’occasion pour moi d’avoir une pensée pour toutes ces personnes privées de liberté. Nous ne cessons et ne cesserons de penser à eux et leur famille » conclut-il.
Ce devoir de mémoire démontre combien l’artiste et ses compagnons ont été marqués par cette page sombre de leur histoire.
Youssouf Koné
