Le Centre international de conférence de Bamako (CICB), a accueilli ce 12 décembre 2024, la cérémonie de lancement des travaux d’élaboration du cadre stratégique de la politique culturelle commune de la confédération des États du Sahel, impliquant les trois pays que sont le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Les travaux de l’élaboration du cadre stratégique de la politique culturelle commune de la confédération des États du Sahel, regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ont débuté le jeudi 12 décembre 2024 matin, au Centre international de conférence de Bamako. Regroupant des experts culturels des États impliqués, durant deux jours, ces travaux permettront de mettre sur papier des propositions d’actions à valider par les plus hautes autorités de l’Alliance des États du Sahel. Elle servira de feuille de route pour les responsables en charge de la culture des trois pays.
Cette cérémonie, présidée par le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé, s’est tenue en présence de madame la chargée d’affaire de l’Ambassade du Niger au Mali, représentante de son Excellence monsieur l’ambassadeur du Niger au Mali et de monsieur le représentant de son Excellence monsieur l’ambassadeur du Burkina Faso au Mali. Une multitude d’acteurs culturels maliens était également de la partie.
La culture, une réponse à tellement de défis
Les états de la confédération du Sahel, soucieux de préserver leur souveraineté, ont décidé de mettre la culture au cœur de leur instrument de travail. Ce domaine, parfois relégué au second plan, est pourtant un élément essentiel pour promouvoir la paix, renforcer la sécurité et la bonne gouvernance à travers des mécanismes endogènes ; ces solutions, qui par le passé, ont fait leur preuve. Un point essentiel sur lequel sont revenus les représentants des ambassadeurs du Burkina Faso et du Niger. Le Sahel étant secoué depuis plus d’une décennie par des crises multidimensionnelles, repenser les stratégies de lutte contre les fléaux qui l’accablent est plus que nécessaire. « L’art et la culture demeure la réponse qui permet d’éliminer les défis tant diplomatiques, sécuritaires que socio-culturels », a confié le ministre Mamou Daffé lors de son intervention.
Le Mali, le Burkina et le Niger, a continué le ministre, ont beaucoup de similarités, de points communs qui les rapprochent. Que ce soit sur le plan géographique ou culturel, ces trois pays sont liés par un défi et un destin commun. Travailler ensemble donc, avec une politique culturelle commune, est naturellement quelque chose de bien pensé, de très bénéfique pour le Sahel dans son ensemble. « Ce projet traduit notre engagement collectif à travailler ensemble pour promouvoir les échanges et le brassage culturel dans une dynamique de partager et d’affirmer notre identité commune ».
Un cadre stratégique, continuel
Ce cadre stratégique de la politique culturelle commune repose sur les valeurs sahéliennes et africaines et vise à promouvoir la culture comme moteur de sécurité, de diplomatie et de développement économique. Il prendra en compte un certain nombre d’axe prioritaire à savoir la préservation du patrimoine culturel commun, la promotion des industries culturelles et créatives, la mobilité culturelle et artistique, le renforcement du cadre institutionnel et juridique et la diplomatie culturelle qui constituent de puissants outils de rayonnement international, de promotion de la paix et de la cohésion sociale.
Afin de garantir son efficacité, ce cadre stratégique, aux dires des officiels, sera suivi par des programmes annuels et pluriannuels, des partenariats solides avec des acteurs étatiques, des collectivités locales, des partenaires techniques et financiers ainsi que des organisations de la société civile.
Issouf Koné