𝗟𝗮 𝘀𝗲𝗽𝘁𝗶𝗲̀𝗺𝗲 𝗲́𝗱𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝘂 𝗳𝗲𝘀𝘁𝗶𝘃𝗮𝗹 𝗗𝗼𝗻𝘀𝗼 𝗡’𝗚𝗼𝗻𝗶, 𝗱𝗼𝗻𝘁 𝗹𝗮 𝗰𝗲́𝗿𝗲́𝗺𝗼𝗻𝗶𝗲 𝗱’𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝘁𝘂𝗿𝗲 𝗮 𝗲𝘂 𝗹𝗶𝗲𝘂 𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱’𝗵𝘂𝗶 𝟭𝟳 𝗺𝗮𝗿𝘀 𝟮𝟬𝟮𝟮, 𝘀𝗲 𝘁𝗶𝗲𝗻𝗱𝗿𝗮 𝗷𝘂𝘀𝗾𝘂’𝗮𝘂 𝟭𝟵 𝗺𝗮𝗿𝘀 𝟮𝟬𝟮𝟮 𝗮𝘂 𝗽𝗮𝗹𝗮𝗶𝘀 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗖𝘂𝗹𝘁𝘂𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗕𝗮𝗺𝗮𝗸𝗼. 𝗜𝗻𝗶𝘁𝗶𝗲́ 𝗽𝗮𝗿 𝗹’𝗮𝘀𝘀𝗼𝗰𝗶𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 « 𝗗𝗷𝗶𝗴𝘂𝗶𝘆𝗮 𝗕𝗹𝗼 », 𝗰𝗲 𝗳𝗲𝘀𝘁𝗶𝘃𝗮𝗹, 𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱’𝗵𝘂𝗶 𝗶𝗻𝗰𝗼𝗻𝘁𝗼𝘂𝗿𝗻𝗮𝗯𝗹𝗲, 𝘀𝗲 𝘃𝗲𝘂𝘁 𝘂𝗻 𝗲𝘀𝗽𝗮𝗰𝗲 𝗱𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗺𝗼𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗰𝘂𝗹𝘁𝘂𝗿𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗵𝗮𝘀𝘀𝗲𝘂𝗿𝘀 𝘁𝗿𝗮𝗱𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹𝘀 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗰𝘂𝗹𝘁𝘂𝗿𝗲 𝗺𝗮𝗹𝗶𝗲𝗻𝗻𝗲 𝗲𝗻 𝗴𝗲́𝗻𝗲́𝗿𝗮𝗹.
Les confréries des chasseurs, tradition millénaire d’Afrique subsaharienne, joue un rôle très important au sein de plusieurs sociétés ouest africaines. On les retrouve en Côte d’Ivoire, au Mali, au Libéria, en Guinée, au Burkina Faso mais également en Sierra Leone. La Côte d’Ivoire étant d’ailleurs le pays invité à cette septième édition du festival Donso N’Goni, dont le thème est : « 𝘋𝘰𝘯𝘴𝘰 𝘕’𝘎𝘰𝘯𝘪, 𝘧𝘢𝘤𝘵𝘦𝘶𝘳 𝘥𝘦 𝘳𝘦́𝘴𝘰𝘭𝘶𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘦𝘴 𝘤𝘰𝘯𝘧𝘭𝘪𝘵𝘴 𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘳𝘦𝘧𝘰𝘯𝘥𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 ».
Les acteurs du festival, à partir de ce thème, entendent mener une réflexion sur la situation de crise que vit le Mali, avec un accent particulier sur les solutions concernant la refondation, thème beaucoup débattu pendant les Assises nationales tenues en décembre 2021 au Centre international de conférence de Bamako (CICB). Pour ce faire, pas mal d’activités sont au programme, notamment des foires, des prestations musicales mais également des conférences débats.
Ces dernières années, les Donso ont plusieurs fois été pointés du doigt à propos des exactions contre les populations dans le Centre du Mali. Une accusation à laquelle Fode Moussa, appartenant à la confrérie des chasseurs du Mali, écrivain et non moins enseignant-chercheur à l’Université de Bamako, avait répondu en ces termes : «𝘋𝘢𝘯𝘴 𝘯𝘰𝘴 𝘴𝘰𝘤𝘪𝘦́𝘵𝘦́𝘴, 𝘤𝘦 𝘴𝘰𝘯𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘤𝘩𝘢𝘴𝘴𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘰𝘯𝘵 𝘵𝘰𝘶𝘫𝘰𝘶𝘳𝘴 𝘢𝘴𝘴𝘶𝘳𝘦́ 𝘭𝘢 𝘱𝘳𝘰𝘵𝘦𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘦𝘴 𝘱𝘦𝘳𝘴𝘰𝘯𝘯𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘭𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘣𝘪𝘦𝘯𝘴. 𝘊𝘰𝘯𝘤𝘦𝘳𝘯𝘢𝘯𝘵 𝘭𝘢 𝘴𝘪𝘵𝘶𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘴𝘶𝘳𝘷𝘦𝘯𝘶𝘦 𝘢𝘶 𝘊𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘥𝘶 𝘔𝘢𝘭𝘪, 𝘭𝘦𝘴 𝘋𝘫𝘪𝘩𝘢𝘥𝘪𝘴𝘵𝘦𝘴 𝘴𝘰𝘯𝘵 𝘢𝘳𝘳𝘪𝘷𝘦́𝘴 𝘦𝘵 𝘰𝘯𝘵 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦𝘯𝘤𝘦́ 𝘱𝘢𝘳 𝘤𝘩𝘢𝘴𝘴𝘦𝘳 𝘭’𝘢𝘥𝘮𝘪𝘯𝘪𝘴𝘵𝘳𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯. 𝘘𝘶𝘢𝘯𝘥 𝘤𝘦𝘭𝘭𝘦-𝘤𝘪 𝘢 𝘥𝘦́𝘴𝘦𝘳𝘵𝘦́ 𝘭𝘦𝘴 𝘭𝘪𝘦𝘶𝘹, 𝘭𝘦𝘴 𝘱𝘰𝘱𝘶𝘭𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘴𝘦 𝘴𝘰𝘯𝘵 𝘳𝘦𝘵𝘳𝘰𝘶𝘷𝘦́𝘴 𝘧𝘢𝘤𝘦 𝘢̀ 𝘤𝘦𝘴 𝘥𝘫𝘪𝘩𝘢𝘥𝘪𝘴𝘵𝘦𝘴…𝘓𝘦𝘴 𝘋𝘰𝘯𝘴𝘰 𝘦𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘤𝘩𝘢𝘴𝘴𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘦́𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘤𝘦𝘶𝘹 𝘲𝘶𝘪 𝘱𝘳𝘰𝘵𝘦̀𝘨𝘦𝘯𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘱𝘰𝘱𝘶𝘭𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴, 𝘪𝘭 𝘢 𝘧𝘢𝘭𝘭𝘶 𝘲𝘶’𝘪𝘭𝘴 𝘴𝘰𝘳𝘵𝘦𝘯𝘵 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘧𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘧𝘢𝘤𝘦 𝘢̀ 𝘤𝘦𝘴 𝘨𝘦𝘯𝘴.»
Issouf Koné