FESPACO 2023 : un défi pour le 7e art malien 

Dans le cadre de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) prévue du 25 février au 04 mars 2023 à Ouagadougou, le Mali, pays invité d’honneur a accueilli le 13 février dernier, une délégation du Burkina Faso venue officiellement, annoncer ce choix et lancer les préparatifs de cette participation malienne singulière à ce grand rendez-vous du 7e art africain.

C’est dans la salle de conférence du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme que la délégation burkinabè, conduite par le président du comité national d’organisation du Fespaco, Fidèle Tamini, a été reçue pour la tenue de cette rencontre avec les hommes et femmes de média. La conférence était présidée par le secrétaire général du département en charge du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Hamane Demba Cissé.

Pour rappel, le Mali a été choisi comme pays invité d’honneur du Fespaco le jeudi 2 février dernier, soit à seulement trois semaines de l’événement. Un choix qui est loin d’être fortuit. « Vous le savez, depuis quelques mois, nos deux pays se sont engagés sur des chantiers communs au regard des défis qu’ils partagent », explique le chef de la délégation burkinabé selon qui la volonté des chefs d’États des deux pays et leurs gouvernements de vouloir renforcer leur coopération a semblé être une opportunité de faire du Mali, pays voisin et frère, l’hôte de marque à ce festival qui a d’ailleurs au cœur des réflexions, le défi sécuritaire et la consolidation de la paix.

Cependant, au-delà de cet aspect, le choix du Mali a également été renforcé par la grande notoriété dont il jouit en tant que grand pays de cinéma en Afrique. En effet, le Mali se classe comme le deuxième pays le plus titré au palmarès du Fespaco avec 3 Etalons de Yennenga, derrière le Maroc, remportés par Souleymane Cissé (double Etalon de Yennenga avec Baara et Finye en 1979 et 1983) et Cheick Oumar Sissoko (Etalon de Yennenga avec Guimba, un tyran une époque en 1995).

Poser les jalons de la relance du cinéma malien

Aussi, il faut signaler que bien qu’absent de la course pour l’Etalon du Yennenga, le Mali est fortement représenté à cette édition avec une dizaine de films dont 7 dans la sélection officielle. Ce qui fait du Mali le deuxième pays ayant plus de films à cette édition après le Burkina Faso, pays hôte.

Selon Fousseyni Maiga, Directeur du Centre national de la cinématographie du Mali, cette performance du cinéma malien, malgré des défis structurels en termes de financement, est le fruit d’une nouvelle dynamique enclenchée depuis quelques mois et sanctionnée par l’amélioration de la gouvernance de la filière cinéma, « la structuration des professionnels du cinéma, « La valorisation des corps de métiers, l’opérationnalisation de plusieurs programmes de formation et l’augmentation du nombre de productions qui est passé de plus de 30 films en 2022 contre une moyenne de 10 films au cours des dix dernières années », a-t-il ajouté.

Toujours selon lui, le Mali a remporté en 2022 30 prix à travers le monde. « En répondant à l’invitation des autorités du FASO, le Mali entend promouvoir son image de marque internationale et poser les jalons de la relance de son cinéma, en valorisant le travail de la nouvelle génération de cinéastes », conclut Fousseyni Maïga.  

A noter que l’édition 2023 du Fespaco a enregistré 1.142 films inscrits parmi lesquels 170 ont été retenus dans la sélection officielle dans une dizaine de catégories.  

Youssouf Koné

Partager l’article sur 

A Propos de L’auteur

Impossible de copier du contenu sur notre site.

Si vous avez besoin de quelque chose, contactez-nous (contact@konexionculture.com) !

Merci