Festival Afro beat de Ouagadougou – 11ème édition : résilience, citoyenneté, développement !

Le festival de musique Afro Beat de Ouagadougou bat son plein actuellement dans la capitale burkinabè. Cette édition, la 11eme, qui a pour thème : Industries culturelles et créatives : un puissant levier de développement économique, met au cœur de sa philosophie la résilience, la citoyenneté et le développement. 

La 11ème édition du festival de musique dénommé Festival Afro Beat de Ouagadougou, se tient actuellement à Tampouy, dans l’arrondissement 3 de la capitale burkinabè. La cérémonie d’ouverture de cet évènement, devenu l’un des plus importants de la sous-région, a eu lieu le mercredi 26 avril 2023, à 20 heures, sur son site officiel, à quelques encablures du monument de la paix, en présence d’autorités administratives et coutumières. Les activités prendront fin le 30 avril 2023.

Festival Afro Beat, 11eme édition, cérémonie d’ouverture

Cette cérémonie d’ouverture fut l’occasion pour les organisateurs ainsi que les officiels présents, de mettre l’accent sur trois éléments essentiels : d’abord, la résilience dont font preuve les Burkinabè de manière générale et les acteurs du secteur culturel en particulier, depuis quelques années. Ensuite la citoyenneté qu’il est important de durcir afin que le troisième élément à savoir le développement puisse naturellement suivre.

La résilience

En effet, le pays des hommes intègres, à l’instar de celui de Modibo Keita, est en proie à des attaques terroristes répétitives depuis plusieurs années maintenant. Ces derniers mois, ces attaques ont fait plusieurs dizaines de morts, impactant ainsi fortement tous les domaines. Une fragilité ambiante s’est installée, invitant ainsi les Maliens ainsi que les Burkinabè à plus de résilience.

Le festival Afro beat, dans cette optique, en synergie avec ses partenaires, essaient de résister, de donner le goût de vivre aux gens à travers des initiatives festives, culturelles. Ils étaient plusieurs centaines de personnes qui ont pris d’assaut le site du festival, suite à la cérémonie d’ouverture, le 26 avril soir, pour faire la fête avec les artistes burkinabè du moment : Reman, Melkier, le groupe Tingnen’BI6 et Floby. Selon le parrain de cette édition, l’honorable Abdoulaye sourgou, cette mobilisation est le signe que les populations ont besoin de vivre, qu’elles ont besoin de s’amuser, de changer d’air.

Festival Afro Beat, 11eme édition, cérémonie d’ouverture

Citoyenneté et développement

Le festival place aussi le développement au cœur de ses préoccupations. C’est un événement qui, selon son directeur M. Jean Marie Nabi, devrait permettre de résoudre les problèmes des populations : « C’est pourquoi des actions qui permettent d’aller dans ce sens sont entreprises. Par le passé, nous avons aménagé des rues, et offert des services de santé gratuitement. D’ailleurs cette année, des consultations sont offertes sur les risques cardio-vasculaires, sur le diabète ainsi que sur la vue », a-t-il indiqué. Le stand médical, dans ce sens, est appuyé par l’association santé et solidarité constituée de jeunes étudiants en fin de cycle à l’université de Ouagadougou.

Le festival, a rappelé également monsieur Jean Marie, a été saisi par la direction du Centre d’éveil d’éducation préscolaire, construit sous Thomas Sankara vers 1984. L’idée de ce centre, a-t-il ajouté, était de permettre aux enfants d’une certaine catégorie sociale de pouvoir bénéficier d’une éducation préscolaire. Aujourd’hui, le centre est dans un piteux état. L’une des préoccupation est de faire en sorte qu’il soit réhabilité. Une lueur d’espoir a surgi suite à cette déclaration du directeur, car juste après, le parrain a pris la parole pour rassurer qu’il s’engage à réhabiliter ledit centre.

Festival Afro Beat, 11eme édition, prestation de Floby

Le ministre Harouna Kaboré s’est réjoui de cet engagement qu’il qualifie de citoyen. Pour lui, le festival à travers ses panels et les échanges qui en découlent, est une belle occasion de réfléchir ensemble, de voir comment la culture peut contribuer au développement. « La thématique de cette année traite des industries culturelles et créatives ainsi que de leur apport au développement ; une thématique qui touche toute l’espace UEMOA », a-t-il déclaré. 

Issouf Koné, envoyé spécial à Ouagadougou

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