L’une des spécificités du festival Ag’na est le fait qu’il se déroule sur une île déserte, à Koulikoro. Pour y accéder, des pirogues sont mises à disposition des festivaliers. Daouda Dienta, à la tête de l’équipe des piroguiers, nous parle un peu de cette responsabilité.
Kone’xion culture : Pouvez-vous vous présenter et nous parler un peu de votre travail dans le cadre du festival Ag’na ?
Daouda Dienta : Je me nomme Daouda Dienta et je suis piroguier. Dans le cadre du festival Ag’na, je m’occupe de la coordination des pirogues qui relient les deux berges, entre l’hôtel Nanagaleni et l’île déserte où se tient le festival Ag’na.
Kone’xion culture : Votre équipe est composée de combien de personnes et combien de pirogues avez-vous à la disposition des festivaliers ?
Daouda Dienta : Ça dépend de l’affluence. Le nombre de personnes dans l’équipe et le nombre de pirogues peuvent s’élever en fonction de l’engouement. Cette année, vu l’ampleur du festival, l’équipe de piroguier est composée de 10 personnes et nous disposons de 10 pirogues.
Kone’xion culture : Rencontrez-vous des difficultés particulières dans le cadre de ce travail, surtout dans vos rapports avec les festivaliers ?
Daouda Dienta : Vous savez, tout comme dans un travail impliquant beaucoup de personnes, les problèmes sont inévitables mais Dieu merci on réussit à les surmonter. Il n’y a pas de problème majeur, juste de petits malentendus qui passent. Parce que vous le savez, un festival c’est un nombre important de personnes qui viennent et chacun à son caractère. Certaines personnes sont difficiles à gérer, d’autres sont plutôt sympathiques. Mais moi en tant que responsable de la traversée, je suis obligé de prendre sur moi et demander à mes éléments d’en faire de même afin que tout se passe bien.
Kone’xion culture : C’est un travail délicat et vous avez une responsabilité assez importante. Si vous devez donner un conseil aux festivaliers afin que la collaboration soit parfaite, que leur diriez-vous ?
Daouda Dienta : J’aimerai dire aux festivaliers que nous sommes là pour eux, pour leur sécurité. Qu’ils ne se fâchent pas mais c’est important pour eux de comprendre que chaque travail à ses contraintes. Il y a des gens par exemple qui viennent en nombre important et qui veulent tous traverser en même temps. Les pirogues n’ont pourtant pas le même volume. Lorsqu’on leur demande d’attendre le prochain tour, qu’ils ne le prennent pas en mal. On souhaite un bon festival à toutes et à tous.
Issouf Koné