Le Festival Africain d’Image Virtuelle d’Afrique (FAIVA) 2023, une édition spéciale qui s’est déroulée du 26 au 28 octobre à Bamako, a soulevé un sujet en droit d’être débattu : numérique et équilibre social. Une discussion riche autour de la question a eu lieu le 28 octobre au siège du groupe Walaha à Magnambougou Faso Kanu.
Suite à la révolution du verbe et celle de l’écrit, l’humanité est aujourd’hui plongée dans la civilisation du numérique, une révolution qui impacte considérablement notre vie, sur tous les plans. Difficile à définir en quelques mots, le numérique est un vaste domaine qui prend en compte l’avènement des outils relatifs à l’informatique et tout ce qui s’y apparente.
Cette révolution a considérablement changé nos habitudes. Dans le domaine privé ou public, professionnel ou pas, le numérique prend de plus en plus de place. On ne jure que par le téléphone portable par exemple. Cet outil, au-delà de permettre de passer des appels, nous connecte avec le monde sur plusieurs autres sujets. Il est devenu notre compagnon le plus fidèle. Tous les métiers, de quelques domaines qu’ils soient, ne sont pas épargnés.
Les starts up naissent par centaines au quotidien, les réseaux sociaux existent en grand nombre, les courriels, les blogs, les sites de recherches, de rencontres, de restauration, de voyage, les forums, les plateformes de ventes en ligne via le modèle du e-commerce, l’intelligence artificielle qui à ce jour créé le plus d’engouement… le numérique, aussi vaste et difficile à cerner qu’il puisse être, est là. Et nous sommes désormais contraints de faire avec lui.
Numérique et déséquilibre social
Le numérique, au-delà des opportunités qu’il offre, est taxé d’entraîner un déséquilibre social. En effet, avec cette révolution, les humains, bien que vivant en communauté, semblent n’avoir jamais été autant distants les uns des autres. Dans les grins, tout le monde à la tête baissée sur son téléphone, les réunions entre collaborateurs, de plus en plus se font en ligne, les rencontres familiales se raréfient car tout se discute via les groupes WhatsApp. Les plus jeunes ont accès à des contenus qui leur sont interdits etc.
Le numérique est considéré comme un domaine délicat qui mérite mille et une réflexions afin d’éviter que le monde dans sa quête de liberté via cette révolution, ne s’y emprisonne. A ce sujet, des panels se multiplient, des festivals sont organisés pour valoriser le domaine et mettre sur la table des questions qui méritent d’être posées. C’est le cas du Festival FAIVA 2023, autour du thème « Arts numériques pour l’équilibre social », qui a bénéficié d’un grin de réflexion, organisé, en lien avec le groupe Walaha, un grin pour discuter de la question. Qu’est-ce que le numérique ? Qu’est-ce qu’il implique et comment parvenir à un équilibre social avec l’aide de cet outil ?
Les organisateurs du Festival FAIVA, a commencé par le promoteur du Centre soleil d’Afrique, Hama Goro, sont persuadés que c’est possible de parvenir à un équilibre social à travers l’art numérique si les programmes sont bien choisis « Il faudrait privilégier les réalisations qui font la promotion du vivre ensemble, de la cohésion sociale et tout ce qui met en avant le positif » a-t-il indiqué.
Pour bon nombre d’intervenants, il est important de retenir que le numérique n’est qu’un outil, une invention de l’homme. C’est donc à ce dernier de lui donner la direction qu’il souhaite.
Issouf Koné