Les berges du Palais de la culture Amadou Hampâté Bâ de Bamako, accueilleront du 15 au 17 juin 2023, la 1ere édition du Festival Kaoural. Pendant 3 jours, différentes communautés du Mali communieront travers l’art et la culture en faveur de la consolidation de la paix et le vivre ensemble.
Insuffler un nouveau dynamise favorisant le retour de la paix et le vivre ensemble au sein des communautés maliennes et promouvoir la culture ancestrale tout en partageant des savoir-faire intergénérationnels. Ce sont entre autres les objectifs recherchés par le festival Kaoural initié par le consortium de trois associations maliennes à savoir le Resart, l’association des scénaristes du Mali et l’association Carrefour Fakala.
L’un des plus grands défis actuels pour le peuple malien est de restaurer de la confiance et recoudre le tissu social fragilisé par la situation de crise caractérisée par le terrorisme, les conflits armés et intercommunautaires depuis plus d’une décennie. Et l’un des outils pouvant contribuer à ce mécanisme est sans doute la culture qui permet de briser les barrières et de dissiper les méfiances qui ont longtemps empêché les maliens de se retrouver et de communier.
Diversité ethnique et culturelle
Le Festival Culturel Kaoural est une initiative qui entend donc mobiliser la population à l’obligeance d’un retour vers la paix, la stabilité et la paix au Mali. Kaoural, signifiant la paix en langue peulh, s’inscrit dans le contexte d’un Mali sur le chemin du renforcement de la cohésion sociale, un Mali uni dans sa diversité ethnique et culturelle et d’un Mali avec une économie rayonnante de ses richesses.
La traversée des animaux, course de pirogues, prestations des masque et culture dogon, défilés mosaïques communautaires, conférences, expositions artisanales, prestations artistiques et panels de discussions sont entre autres les activités qui étofferont les 3 jours du festival qui entend rassembler 13 communautés du Mali et le monde extérieur autour du patrimoine commun : la culture.
Culture, paix et environnement
Au regard des défis actuels du monde comme le changement climatique, les initiateurs du festival ne comptent passer sous silence les questions écologiques. C’est pourquoi ils ont décidé d’agir, à travers ce festival, pour le changement des mentalités notamment concernant la pollution du fleuve Niger. « C’est le cas de nombreuses teinturières qui polluent le fleuve et nos rues avec l’utilisation de produits toxiques », expliquent les initiateurs qui envisagent des activités de sensibilisation, à travers l’art, sur les avantages de la préservation de l’environnement.
Plusieurs artistes notamment Ina Baba Coulibaly, Mamou Thierro, Amadou Tapaly, Koko Dembélé, Fanta Dicko et des troupes de musique traditionnelle comme le Seredou, le Seguedji et le Takamba sont également dans le programme de cette première édition du festival.
Youssouf Koné