Le festival Nangnerki a, à l’occasion de sa 5e édition (prévue du 21 au 29 février 2024) à Sikasso, invité les organisateurs du festival sur le Niger afin d’échanger sur l’impact de ce dernier sur le développement local à la faveur d’une conférence animée, ce mercredi 21 février 2024 au gouvernorat de Sikasso, par Attaher Maïga, secrétaire général de la Fondation festival sur le Niger.
Considéré comme l’un des rares festivals maliens et de la sous-région à atteindre 20 ans, le Ségou’Art-Festival sur le Niger est devenu un événement de référence pour de nombreux jeunes festivals maliens et d’ailleurs grâce à son impact sur le développement local. Au-delà de sa longévité et la constance de ses organisateurs à le tenir, même malgré une dernière décennie de crise au Mali, le festival sur Niger séduit par ses réalisations et son apport sur la ville de Ségou et le Mali en général.
Le festival devient une source d’inspiration pour les jeunes festivals à l’image du Nangnerki de Sikasso qui a décidé, à la faveur de sa 5e édition qui tient du 21 au 29 février 2024, d’offrir un espace aux organisateurs du festival sur le Niger afin de partager les expériences et les acquis de ce dernier à travers une conférence autour du thème : «L’impact d’un festival sur le développement local : cas de Ségou’Art-Festival sur le Niger », animée, ce mercredi 21 février 2024, par M. Attaher Maïga, secrétaire général de la Fondation festival sur le Niger au gouvernorat de Sikasso.
Sensibiliser sur l’importance d’un festival
« Aujourd’hui, nous constatons une véritable appropriation du festival Nangnerki par les populations et les collectivités et nous pensons que le cas du festival sur le Niger est une belle expérience de réussite qui doit être partagée avec elles. Ainsi, nous avons pensé qu’inviter le festival sur le Niger afin de partager son expérience et son impact sur le développement local peut aider à sensibiliser davantage les autorités, les collectivités sur la place d’un festival dans le développement afin qu’ensemble nous travaillons à faire du festival Nangnerki un véritable vecteur de développement de la région », nous confie M. Kassim Bengaly, directeur du festival Nangerki.
Cette conférence a regroupé plusieurs cadres des services techniques de la culture, de l’artisanat et tourisme, des représentants politiques et administratifs de la région ainsi que des acteurs culturels du Mali et du Burkina Faso. « Nous avons besoin de ce genre d’initiatives qui permettent de jauger toute l’importance et l’impact qu’un festival peut avoir sur une localité donnée. Aujourd’hui, beaucoup pensent plus au côté négatif des évènements culturels que ce que l’évènement peut apporter en termes de développement. Je pense que cette conférence a permis de comprendre les avantages des festivals et je pense qu’ensemble nous pouvons faire de nos événements culturels des outils de développement », explique Sanoussi Traoré, directeur régional de tourisme et de l’hôtellerie de Sikasso.
Seize (16) milliards sur 10 ans
Dans son intervention, le conférencier, conformément à la thématique du jour est brillamment revenu sur l’impact du festival sur le Niger en 20 ans d’existence allant de son impact économique, social à son apport sur le plan environnemental. Les chiffres enregistrés par le festival sont remarquables : « Sur les 10 premières années, le festival a enregistré comme retombées 16 milliards de francs CFA. Aussi, sur chaque édition, les festivaliers dépensent en moyenne 2 milliards et le festival crée à chaque édition plus de 200 emplois directs sans compter les revenus générés par les hôtels, les sites d’hébergement et ce que gagnent les commerçants », explique M. Attaher Maïga. A cela s’ajoute cette reconnaissance internationale dont bénéficie aujourd’hui la ville Sagou à travers le monde.
Les réalisations effectuées par le festival en termes de d’infrastructures culturelles ont également été évoquées au cours de cette rencontre riche en échanges et en partage. Parmi ces réalisations : la Fondation festival sur le Niger, le centre culturel kôrè, l’Institut kôrè des arts et métiers (Ikam) ont été cités. Des initiatives comme Kôrè qualité et Kôrè hip-hop ont contribué à l’émergence de nombreux talents musicaux comme Mariam Koné, Hawa Maïga, Kôrè Yeleen, Palmer entre autres.
Youssouf Koné