Formation : l’association N’ga Bolo Hen démarre les activités du projet « Moussow Kan »

Le lancement officiel des activités du projet « Moussow Kan », de l’association N’ga Bolo Hen, s’est tenu le 14 août dernier, au siège de l’association. En présence de la représentante du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Diarrah Sanogo, du représentant de la Coopération suisse, Konaté Allassane Boua, du président de l’association Acte Sept, du président de l’association Yamarou photo et de plusieurs autres structures. Durant quatre mois, l’association formera 10 filles à la pratique du Sokoun (violon traditionnel) et au conte théâtralisé.

Formation : l’association N’ga Bolo Hen démarre les activités du projet « Moussow Kan », crédit photo Sam prod

Initié par l’association culturelle « N’ga bolo hen », le projet « Moussow Kan », financé par la Coopération suisse, a pour objectif de promouvoir la paix et la cohésion sociale via la voix de la femme malienne. Il fait suite au projet « Sira gnouman », accompagné financièrement par la GIZ Donko Ni Maaya et qui a permis de former, durant un mois, trente jeunes dans les domaines du bogolan et du conte théâtralisé.

Moussow Kan est inspiré d’une tradition propre aux communautés du nord du Mali. En effet, à travers le Sokoun, un violon traditionnel malien, les femmes du nord (Tombouctou et ses localités voisines), chantent la douceur et le vivre ensemble afin de faire régner la paix au sein de leur communauté. Cet instrument à une symbolique assez forte. Il joue un rôle capital en ce sens qu’il permet à la femme de communiquer avec son mari, d’exprimer ses joies, ses peines, ses sentiments, son approche du foyer. L’homme, par respect pour cette tradition, prête attention aux plaintes de son épouse via le Sokoun et fait de son côté des efforts pour s’améliorer.

Quatre mois de formation

Amaichata Salamanta qui a eu l’occasion de grandir au nord du Mali a baigné dans cette tradition. Elle a vu ses bienfaits et en a décidé d’en faire une arme à cette période critique que traverse le Mali : « Le Sokou est un instrument de paix. Il sert d’élément important dans la résolution des malentendus au sein des familles au nord du Mali ; et cela, depuis des temps immémoriaux. Je pense qu’il est temps d’exploiter cette richesse afin que le Mali se porte mieux », martèle-t-elle.

Formation : l’association N’ga Bolo Hen démarre les activités du projet « Moussow Kan », crédit photo Sam prod

Le projet se tiendra sur quatre mois. Il permettra de former 10 jeunes filles de l’association N’ga bolo hen en pratique de Sokoun et en conte théâtralisé. Sur trois mois, depuis le 14 août dernier qui a marqué le début de l’activité, jusqu’au 25 novembre prochain, se tiendront, au siège de l’association les formations avec le joueur professionnel de Sokoun, Sidi Koumaré, fils de feu Bina Koumaré, l’un des plus grands joueurs de Sokoun au Mali. L’homme s’est dit fier de travailler sur ce projet de formation qui propulsera encore un peu plus le Sokoun, instrument qui, malheureusement, ne bénéficie pas d’assez d’espace d’expression.

Du 27 novembre au 24 décembre, se tiendront différentes tournées de restitution dans sept lycées des quartiers périphériques de Bamako. Il s’agit des lycées suivants : la Senouvienne, le lycée Maridjouma Keita, le lycée Beraka Cmaba, le lycée Kampola, le lycée Bemba Kanda, le lycée de Moribabougou N’Gabakoro droit, et trois sites de déplacés de Bamako à savoir le camp de Faladiè et deux autres camps situés à Niamana.

La fierté des partenaires

Les formations en Sokoun et en conte théâtralisé se tiendront en parallèle, de 9 h à 13 h 30 pour le Sokoun et de 15 h à 17 h pour le conte théâtralisé. Du lundi jusqu’au samedi. Une grande restitution se tiendra le 28 décembre au Centre Togola de Sabalibougou.

Formation : l’association N’ga Bolo Hen démarre les activités du projet « Moussow Kan », crédit photo Sam prod

Monsieur Konaté Allassane Boua, représentant de la Coopération suisse a exprimé sa fierté et rassuré que c’est un plaisir pour la Coopération suisse de soutenir ce projet qui contribuera à renforcer la paix et la cohésion sociale au Mali. Madame Diarrah Sanogo, quant à elle, a félicité les initiateurs et encourager les jeunes bénéficiaires à saisir cette opportunité.

Issouf Koné

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