Harouna Kaboré : « Le festival Afro beat est un outil de combat contre l’obscurantisme »

Le Burkina vit un moment assez pénible, avec pas mal d’attaques terroristes qu’il a connues. Les Burkinabè, malgré tout, garde la tête haute, ils maintiennent le cap. Selon Harouna Kaboré, ancien ministre burkinabè du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, le Festival Afro Beat, au-delà de son aspect festif, est un outil de combat. Ses propos.

« Je voudrais dire que ce que nous vivons aujourd’hui, notamment l’insécurité liée au terrorisme, si on l’observe profondément, nous nous rendons compte que nous avons affaire à des gens qui ont décidé d’imposer leur mode de vie, leurs contrevaleurs vue la manière par laquelle ils ont décidé de procéder. Ce sont des gens qui ont choisi d’instaurer la division, de nous ramener dans un passé dépassé. A contrario, la culture véhicule le vivre ensemble, elle véhicule nos savoirs endogènes et des valeurs qui sont propres à nos sociétés et que nous souhaitons continuer à valoriser.

Dr Harouna Kaboré, au Festival Afro Beat, 11eme édition

Un évènement comme Afro Beat est un condensé d’activités qui magnifient ce que nous avons de plus cher à savoir notre culture, la cohésion sociale, le vivre ensemble, les œuvres sociales. C’est un moment d’éducation citoyenne. Pour faire face à ce que les autres veulent nous imposer, il n’y a pas meilleur moyen que de continuer à éduquer notre jeunesse. C’est une arme énorme de combat qu’est la culture. Afro Beat est un outil de combat contre l’obscurantisme. Il n’y a pas d’autre façon pour les acteurs de la culture de soutenir l’effort de guerre, de soutenir les forces de défense et de sécurité, de poser des actes qui maintiennent la société débout, une société qui croit à l’État de droit et démocratique, une société qui croit à nos valeurs culturelles et endogènes, une société qui fait rêver. »

Mory Touré / Issouf Koné, depuis Ouagadougou

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