Le mouvement Les Jeunes esprits de la littérature malienne (JELMA), en collaboration avec l’Union des Ecrivains du Mali (UEM), ont rendu le samedi 27 août dernier, un vibrant hommage à trois auteurs maliens disparus. Une initiative que les jeunes entendent désormais perpétuer afin de célébrer la mémoire de ces hommes et femmes dont les œuvres continuent de nous émerveiller.
Un écrivain ne meurt jamais. Après son passage de l’autre côté, ses œuvres continuent de servir le monde et il ne doit pas tomber dans l’oubli. C’est bien ce que les Jeunes esprits de la littérature malienne (Jelma) ont compris. Le mouvement, en collaboration avec l’Union des écrivains du Mali (UEM) a organisé le samedi 27 août dernier, à la bibliothèque nationale du Mali, une cérémonie d’hommage et de reconnaissance à trois auteurs maliens disparus.
Les auteurs Ousmane Thieny, Yaya Sankaré et le Pr Drissa Diakité, arrachés à l’affection de tous ont reçu des hommages mérités de la part du monde littéraire malien. Leur famille, des proches, des amis des écrivains ainsi que des amoureux du livre ont répondu à l’appel de Jelma et de l’UEM pour célébrer ces hommes qui ont marqué de l’encre de leurs plumes l’espace littéraire malien. « L’objectif de cette cérémonie est non seulement de rendre un vibrant hommage à ces hommes mais aussi reconnaitre leur apport à la littérature malienne », nous confie Modibo Ibrahima Kanfo, président de Jelma.
Plusieurs activités ont magnifié cette cérémonie. Elle a notamment servi de cadre aux proches, famille et amoureux du livre non seulement d’exprimer leur reconnaissance et livrer leurs témoignages dont certains très émouvants mais aussi d’écouter des brins d’interviews de ces auteurs dont des extraits d’ouvrages ont également été lus par des jeunes du mouvement.
Urbain Dembélé, ancien président de l’Union des écrivains du Mali regrette que l’État ne rende pas d’hommage à ces hommes qui ont servi le pays avant d’apprécier l’initiative de Jelma à sa juste valeur : « Je trouve préoccupant que la Nation n’honore pas les écrivains qui partent en laissant dernière eux des œuvres que nous sommes en train d’exploiter. Un tel événement est à saluer et à encourager. Il faut féliciter ces jeunes pour cette belle initiative que je souhaite voir s’ouvrir à d’autres domaines de la culture malienne. »
Même son de cloche chez Léon Niangaly, auteur et président par intérim de l’Union des écrivains du Mali qui pense que cet hommage est un devoir envers ces hommes :« Rendre hommage aux hommes illustres, c’est leur rendre ce qui leur est dû. Car ces hommes ont écrit le Mali, ils ont décrit le Mali. Ils ont défendu sa culture, ses traditions, ses langues, ses et coutumes. »
Cette cérémonie, aux dires du président de Jelma, n’est qu’un début : « Plusieurs autres écrivains maliens comme Moussa Konaté, Gaoussou Diawara et bien d’autres méritent qu’on leur rende hommage. »
Youssouf Koné