Jean Marie Nabi Zopito : « Les jeunes talents seront au cœur du festival Afrobeat cette année ! »

L’édition 2024 du festival international Afrobeat se tiendra à Ouagadougou du 18 au 21 avril 2024. Ce nouvel épisode de l’évènement, aux dires de Jean Marie Nabi Zopito, directeur du festival, sera l’occasion de laisser éclore les jeunes talents africains et de les promouvoir via le numérique. Trois questions à l’homme, dans cette interview exclusive, en prélude à la 12eme édition de ce rendez-vous de la musique africaine qui accueillera le monde dans deux mois.

Kone’xion Culture : Les dates de la 12e édition du festival afrobeat international sont déjà connues. L’événement aura lieu du 18 au 21 avril 2024. Vous êtes impatients ?

Jean Marie Nabi Zopito : Oui, nous sommes très impatients d’accueillir l’Afrique toute entière à Ouagadougou à nouveau ; impatient et heureux de travailler à faire en sorte que le festival puisse s’ouvrir aux différentes contrées d’Afrique.

Cette année, nous avons lancé un appel à candidature internationale pour permettre la participation d’artistes et de groupes d’artistes internationaux, histoire de permettre cette diversité d’expression culturelle sur la grande scène du festival d’Afrobeat, de renforcer les échanges culturels, de promouvoir le partage d’expériences entre les différents acteurs de la scène musicale du continent.

Alors, nous sommes très impatients au regard de nos ambitions, au regard du contexte national. Vous savez, c’est une activité qui est très attendue ici. Et donc, pour cette raison-là, oui, c’est une grosse impatience que de pouvoir servir à nouveau nos différents festivaliers, avec une organisation professionnelle, dénuée de toute tâche d’imperfection.

Kone’xion Culture : Un thème assez sobre, en un seul mot « Eclosion » qui revêt une certaine particularité. Quelle est la philosophie derrière ?

Jean Marie Nabi Zopito : « Eclosion » pour afficher cette volonté de tendre la perche aux artistes émergents, aux jeunes talents. Ces jeunes sont au cœur du projet Afrobeat cette année. Et le projet consacrera une soirée spéciale dédiée à ces jeunes talents qui explorent les nouvelles frontières de la création, qui font une place importante au numérique dans leur processus créatif, dans leur processus de promotion ou même d’expression.

Ces jeunes talents seront mis sous le feu des projecteurs afin qu’ils puissent avoir une chance importante au regard de la qualité des acteurs qui seront à Ouagadougou. C’est important qu’ils puissent saisir leur chance et développer leurs différentes carrières. Vous savez que de plus en plus, le contexte politique est assez tendu dans les pays du Sahel. Il y a des voix qui s’élèvent pour parfois critiquer la démarche en termes de liberté d’expression. Tandis que de l’autre côté, il y a cette vision-là qui veut que tous les fils puissent parler le même langage pour que la reconquête se fasse le plus rapidement possible. Et nous disons qu’entre les voix discordantes et cette vision gouvernementale des différents pays du Sahel, il faut la fusion de nos diversités, la fécondation de nos divergences pour éclore l’unicité. Parce que dans tous les cas, quel que soit le résultat qui sera atteint, toutes les implications concerneront les différentes populations du Sahel. Dans ce sens, il faut forcément que nous puissions fusionner nos divergences, fusionner nos points de vue

Kone’xion Culture : Qu’est-ce que cette douzième édition nous réserve ?

Jean Marie Nabi Zopito : Disons que c’est une édition d’ouverture à l’international, aux jeunes talents, qui ont une approche assez innovante, de plus en plus de la pratique musicale, non seulement au niveau de la promotion, de la création ainsi que de la diffusion. Il y a une certaine approche qui intègre le numérique dans les différents processus et c’est vraiment une édition au cœur de ces pratiques actuelles.

Je pense que c’est un festival qui veut être avant-gardiste sur ces pratiques-là, qui veut les mettre en lumière, les promouvoir parce que vous savez, aujourd’hui, même quand vous regardez la démarche de façon globale, au niveau économique, au niveau social, même au niveau de la gouvernance, on est de plus en plus dans la digitalisation.

Et le secteur des industries musicales ne doit pas rester en marge de cette nouveauté. C’est pour nous une façon d’attirer l’attention de l’ensemble des acteurs du secteur sur l’importance de revoir les pratiques, de revoir la démarche et de ne pas avoir peur d’aller explorer les frontières du numérique.

Propos recueillis par Issouf Koné

Partager l’article sur 

A Propos de L’auteur

Impossible de copier du contenu sur notre site.

Si vous avez besoin de quelque chose, contactez-nous (contact@konexionculture.com) !

Merci