Les Praticables : projet Ados, « le quartier c’est ma vie ! »

Le 14 décembre 2023, avant dernier jour des activités du festival Les Praticables, l’Institut français a été le théâtre de plusieurs représentations dont le Projet Ado, conduit par l’artiste français Pascal Collin. Ce projet expérimental a mis à l’épreuve des jeunes adolescents du quartier de Bamako Coura.

Les Praticables : projet Ados, « le quartier c’est ma vie ! »

Le festival Les Praticables, au-delà de mettre en avant des professionnels du spectacle vivant, s’est aussi fixé pour mission de faire de sa plateforme, un lieu d’expérimentation pour les débutants ; des jeunes qui n’ont jamais joué au théâtre mais qui ont tout de même des choses à dire, qui ont des histoires de quartier à raconter.

En effet, à l’Institut français de Bamako, le vendredi 15 décembre, les festivaliers ont pu voir un spectacle présenté par des adolescents du quartier de Bamako. Ceux-ci, à travers une initiative intitulée « Projet Ado », ont travaillé sur une pièce avec l’accompagnement de Pascal Collin, traducteur, dramaturge et acteur français. Quels sont les problèmes que les jeunes, plus précisément les ados, rencontrent dans les quartiers de Bamako et quels sont leurs souhaits les plus ardents ? Tout le spectacle tourne autour de ces préoccupations.

A tour de rôle, les comédiens, dans la peau de différents candidats, se succèdent sur la scène pour exposer un projet. Trois millions à la clé pour le vainqueur. Certains veulent œuvrer pour « le quartier » parce qu’il est cerné par trop de maux comme le manque d’emploi, le manque d’abri, de repère. D’autres, quant à eux, veulent lutter pour améliorer la condition des filles de ménage, des soldats ou travailler afin que la paix véritable revienne. Un autre candidat, quant à lui, veut écrire des pièces de théâtre.

Les Praticables : projet Ados, « le quartier c’est ma vie ! »

Malgré la pertinence de tous les projets, grande surprise à la fin : le jury n’a retenu aucun des candidats.

Ce spectacle qui mêle théâtre, chant et danse est une belle approche pour peindre la négligence des décideurs vis-à-vis des quartiers défavorisés. Pour pascal Collin, l’idée était de donner la parole à ses adolescents, leur permettre de s’exprimer, de mettre en avant leur réalité. Qui de mieux qu’eux-mêmes pour le faire ?

Une belle expérience à renouveler, avec d’autres adolescents de Bamako (si possible).

Issouf Koné

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