Le Bureau malien du droit d’auteur (Bumda), en collaboration avec la Direction nationale des bibliothèques et de la documentation (DNBD) ont célébré, ce mardi 26 avril 2022, au Centre international de conférence de Bamako (CICB), la journée mondiale de la propriété intellectuelle, celle du livre et du droit d’auteur. Une belle occasion pour valoriser l’artiste malien et sa créativité, faire le point sur les acquis pour le respect de la propriété intellectuelle au Mali.
Le Mali, à l’instar de la Communauté internationale, a célébré le 26 avril 2022, la journée mondiale de la propriété intellectuelle. Cette célébration était couplée exceptionnellement cette année au Mali, à celle du livre et du droit d’auteur (célébrée le 23 avril).
La première journée a été mise à profit par les États membres pour évaluer les progrès réalisés dans le cadre de la propriété intellectuelle tandis que la deuxième a visé la célébration des auteurs tout en encourageant la lecture, notamment chez les jeunes.
La propriété intellectuelle
« La propriété intellectuelle désigne les œuvres de l’esprit, notion qui recouvre non seulement les œuvres d’art et les inventions, mais aussi les programmes informatiques et les marques et autres signes commerciaux », explique l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) qui a institué cette journée en 2000. Elle est célébrée cette année sous le thème : « La propriété intellectuelle et les jeunes : innover pour un avenir meilleur ». Le but est d’examiner comment ces esprits innovants, énergiques et créatifs sont à l’origine de changements positifs.
Au Mali, comme dans plusieurs pays africains, les questions liées à la propriété intellectuelle et du droit d’auteur sont très peu vulgarisées. Les artistes créent mais ne se soucient pas de protéger leur création aux moyens du droit de la propriété intellectuelle. Cela fait que certains consommateurs de ces produits d’esprit ne s’inquiètent pas de leur utilisation illégale.« Cette journée est une belle occasion pour sensibiliser et informer la population afin que les utilisateurs d’œuvres de l’esprit puissent s’acquitter de redevances du droit d’auteur », nous a confié Aïda Koné, directrice du Bumda.
« Nous devons avoir à l’esprit que la condition socio-économique des créateurs d’œuvres culturelles et artistiques dépend indéniablement de la reconnaissance et du respect du droit de la propriété intellectuelle en l’occurrence le droit d’auteur », soutient le ministre de la Culture, de l’Artisanat, de l’Industrie hôtelière et du tourisme Andogoly Guindo.
Toutefois, aux dires de la directrice du Bumda, le respect de la propriété intellectuelle est entrain de connaitre des avancées majeures au Mali parce que les uns et les autres commencent à comprendre les tenants et les aboutissants, « nous avons par exemple aujourd’hui des sociétés de téléphonie mobile qui payent les redevances au droit d’auteur », ajoute-elle.
Un hommage aux artistes
Cette journée de célébration fut l’occasion pour les organisateurs de faire quelques actions d’hommage aux anciens artistes à travers notamment un don de vivres, composé de riz, du sucre, d’huile et d’enveloppe symbolique. Aussi, de la part du président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, une enveloppe de 2,5 millions de francs CFA a été remise à l’artiste Mohamad Sylla, souffrant d’une maladie du cœur afin qu’il puisse se faire soigner.
« Je crois que cette journée est salutaire. Au moins les artistes et les créateurs savent qu’il y a des gens qui se battent pour leur droit. J’ai surtout aimé le don fait à quelques anciens des arts de la culture surtout en ce mois de ramadan », lance la comédienne et actrice Fatoumata Coulibaly alias FC qui félicite et encourages les organisateurs à continuer le combat pour le droit des artistes.
« Mise en œuvre par la loi n°2017-012/ du 01 juin 2017, fixant le régime de la propriété littéraire et artistique : rémunération pour copie privée et rémunération pour production par reprographie », « les atteintes aux droits d’auteur : procédure et sanctions » et « Lecture en bibliothèque et droit d’auteur », ont été les thèmes des panels qui ont étoffé cette célébration couplée des deux journées au Mali.
Youssouf Koné