Le secteur culturel malien est riche. Les projets innovants ne manquent pas car les idées fusent de partout. Les acteurs culturels, en revanche, sont confrontés à tellement de défis parmi lesquels la difficulté relative à la conception de bons dossiers. Comment monter un bon projet culturel afin d’accroître ses chances auprès des bailleurs ? C’est autour de cette préoccupation que se tient, du 15 au 19 janvier 2024, au palais de la culture Amadou Hampâté Bâ, une formation en techniques de montage de projets culturels et en mécanismes de financements innovants.
Cette session de renforcement de capacité à l’endroit du personnel de la Direction nationale de l’Action culturelle et des Directions régionales de la Culture, se tient sous la présidence du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, avec le soutien du Ministère fédéral des Affaires étrangères de l’Allemagne à travers le Projet Donko Ni Maaya.
« La formation sur les techniques de montage de projets culturels et la recherche des mécanismes de financements innovants est une aubaine à saisir. Il s’agit pour vous, après cette formation, de vous inspirer de notre riche patrimoine culturel afin de faire de notre pays, dans les années à venir, la locomotive des industries culturelles et créatives ». Ces mots du ministre Andogoly Guindo à l’endroit des bénéficiaires, ont été portés par le Secrétaire général du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Hamane Demba Cissé. On pourrait dire qu’ils traduisent à la perfection la vision des autorités culturelles du Mali.
Les Industries culturelles et créatives étant au cœur des enjeux culturels et artistiques aux quatre coins du monde, il est plus que jamais important de s’armer de stratégies et de connaissances afin d’être compétitif sur le plan national et international.
La recherche de financement requiert un savoir-faire exigeant en matière de montage de dossier. Au Mali, de plus en plus d’universités commencent à intégrer la gestion de projet dans leurs programmes. Tous les domaines ayant des particularités, monter un projet culturel à ses spécificités qui diffèrent de ceux propre à un projet basé sur l’agronomie par exemple.
Le constat est que les acteurs culturels, de manière générale, passent à côté de financements importants pour des raisons de mauvaise conception de dossier. La Direction nationale de l’Action culturelle et ses antennes régionales, parfois confrontés à cette difficulté, sont aussi dans le besoin en termes de renforcement de capacité. Durant ces quatre jours, les représentants des directions régionales de la culture et leurs collègues de Bamako seront servis en astuces pour bien concevoir leur dossier culturel et bien les défendre auprès des instituts de financement.
Le projet GIZ « Donko ni Maaya – « Prévention de crise et renforcement de la cohésion sociale à travers la promotion du secteur de la culture au Mali » ; est au cœur de ce type d’initiatives depuis sa mise en place en 2018. Le projet a déjà accompagné plusieurs initiatives culturelles et continue de le faire à ce jour. Un engagement que le représentant du ministre, dans son discours, a tenu à saluer : « Je rappelle que grâce au Projet GIZ Donko ni Maaya, l’écosystème culturel, la création artistique et l’économie de la culture du Mali reconnaissent un regain d’intérêt après moult séries d’épreuves : crise politico-sécuritaire, COVID19 et bien d’autres ».
Cette formation se poursuit jusqu’au 19 janvier 2024.