Du 15 au 17 novembre 2022, à la bibliothèque nationale du Mali, a eu lieu une table-ronde consacrée à la préparation du rapport quadriennal du Mali sur la question relative à la préservation, à la promotion et à l’accessibilité du patrimoine documentaire.
Organisée par le Comité national « Mémoire du Monde », mis en place en 1992 par l’UNESCO, cette table-ronde s’est tenue à la bibliothèque nationale du Mali. Elle avait pour objectif de préparer le rapport quadriennal du Mali sur la question de la préservation du Patrimoine Documentaire. Cette table-ronde se dresse comme une alarme. Réfléchir sur le sort du patrimoine documentaire et sur la précarité de son accès dans de nombreuses régions du monde était le but de la rencontre.
La cérémonie d’ouverture s’est tenue en présence de plusieurs autorités, à savoir l’ambassadeur du Japon au Mali, M UEZONO Hideki, le représentant de l’UNESCO au Mali, M Edmond Moukala et le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique du Mali, Pr Amadou Keita.
Patrimoine documentaire en péril
En effet, dans plusieurs régions à travers le monde, le Patrimoine documentaire est dans une situation critique et alarmante. Victime de dommages divers, des collections sont soit détruites, soit sujettes à des trafics illicites.
A l’exception des pays développés qui font énormément d’effort pour avoir un Patrimoine documentaire important, c’est difficile aujourd’hui d’avoir des pays avec des collections solides en matière de documentations. Elles sont incomplètes sinon confrontées à un désintérêt réel. C’est conscient de cela que l’UNESCO, en mettant en place Mémoire du monde, s’est fixé pour objectif de sauver ce patrimoine, le promouvoir afin que la postérité s’en serve comme repère.
Le rapport quadriennal du Mali
En novembre 2015, lors de sa 38eme session de Conférence générale, l’UNESCO a recommandé la préservation et l’accès au patrimoine documentaire, impliquant le numérique. Cette recommandation a été adoptée.
« Le programme Mémoire du Monde, qui bénéficie au niveau mondial du soutien financier du Japon, a permis dans plusieurs nations d’Afrique et du monde, dont le nôtre, de passer le flambeau de la pensée scientifique des siècles derniers à la génération d’aujourd’hui », a expliqué le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique du Mali, Pr Amadou Keita lors de la cérémonie de lancement.
En tant que professeur, il a assuré son entière disponibilité ainsi que celui de son ministère pour la bonne tenue des travaux dans le cadre de la concrétisation de ce rapport quatriennal.
Issouf Koné