Peinture : Harry Mensah invite Mario Bustamante sur ses « Méditations » chez 5 Mondes Gallery

La nouvelle galerie d’art contemporain « 5 Mondes Gallery », située à Baco-Djicoroni Golf reçoit depuis le 25 juin dernier, l’exposition de l’artiste togolais Harry Mensah, qui invite le peintre franco-chilien Mario Bustamante, sur sa série intitulée « Méditations ». Un voyage à la fois méditatif et interculturel.  

« Méditations » : c’est l’intitulé de la toute nouvelle série de l’artiste togolais résidant à Bamako, Harry Mensah. Elle est exposée depuis le 25 juin dernier à la nouvelle galerie « 5 Mondes Gallery », ouverte à Baco-Djcoroni (Bamako). La vingtaine de toiles de ce premier « solo show » de Harry Mensah en galerie et les œuvres de Mario Bustamante qu’il a souhaité inviter pour partager cette expérience, plonge le visiteur dans un monde à la fois mystique et apaisé.

Artiste autodidacte, les œuvres de Harry Mensah s’inspirent essentiellement de son vécu, notamment son enfance qui n’a pas été un long fleuve tranquille au Togo. Cette nouvelle série ne fait pas exception : « J’ai traversé beaucoup des choses, donc arrivé à un certain moment, je dis stop. Il faut que j’appuie sur le bouton pause (Méditation) pour me retrouver, pour un voyage intérieur différent. C’est aussi très important pour mieux comprendre ce monde, pour mieux apprécier les gens qui m’entourent », nous confie l’artiste.

La multiplication des symboles dans les toiles de Harry Mensah conforte la singularité de son œuvre. Si certains personnages, à en croire Floréal Duran, le directeur de la galerie, font penser au théâtre japonais No, d’autres renvoient à des représentations plus mystiques, introduisant parfois un bestiaire inattendu. L’ensemble, ajoute-t-il, n’en est pas moins serein, apaisé comme si cette série s’imposait dans sa carrière pour marquer un retour sur soi.

Si les Méditations sont souvent associées à l’Asie et notamment au bouddhisme, force est de constater qu’on retrouve ces pratiques dans le chamanisme amazonien ou sud-africain, dans le soufisme et dans la pratique du yoga. « S’il désacralise ci et là l’aspect purement religieux, l’artiste invite à un voyage intérieur, à une réconciliation avec soi-même afin de mieux appréhender l’autre. La nature humaine cohabite avec le règne animal et avec une nécessité impérieuse de préserver les éléments essentiels à notre survie », explique le galeriste français.

L’intrusion complice des portraits et des personnages en apesanteur de Mario Bustamante, cet artiste qui surprend par une volonté́ de détourner subtilement l’académisme par petites touches, selon lui, apporte une réponse à ce désir de voyage introspectif.

L’exposition se poursuit jusqu’au 13 août 2022.

Youssouf Koné

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