A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la photographie le 19 août, la Maison africaine de la photographie (MAP) organise une exposition photo dénommée « Flash sur Koulikoro ». Le vernissage de ladite exposition s’est tenu le vendredi 18 août dernier au siège de l’institution à Bamako.
Ces photographies exposées ont été réalisées par 15 photographes maliens de différentes régions. Elles sont issues de l’atelier photographique, Fotocréation, organisé à Koulikoro par la Maison africaine de la photographie (MAP). Ces clichés dévoilent une face de la ville Koulikoroise qu’un visiteur ordinaire aurait du mal à voir.
En effet, à travers cette exposition, les artistes plongent le visiteur dans un univers où s’imbriquent plusieurs éléments du patrimoine ancien et contemporain de cette ville importante dans l’histoire du Mali. L’architecture, les infrastructures, les équipements collectifs, les sites industriels abandonnés, les activités d’extraction du sable, les rues et marchés, le fleuve et les roches sont autant d’éléments sur lesquels les photographes ont braqué l’objectif de leurs appareils photo. Ces images de reportages sont accompagnées de portraits réalisés en ville et en studio.
Une master-class en photographie
« Le 19 août est la date consacrée à la journée mondiale de la photographie, depuis 1839. Cela en référence à l’invention d’un des premiers procédés ayant prévalu à la naissance de la photographie. C’est dans le cadre de la célébration de cette journée que le ministère en charge de la culture à travers la Maison africaine de la photographie, organise cette cérémonie dédiée à l’exposition ‘’Flash sur Koulikoro’’ », explique Tidiane Sangaré, le directeur général de la MAP.
En prélude à cette exposition, une master-class en photographie avait été organisée sur le thème « le reportage photographique, approches méthodologiques et techniques » animé par les photographes maliens Harandane Dicko et Bakary Emmanuel Daou. A en croire le directeur de la MAP, au-delà de la célébration de cette « sainte journée », dédiée à la photographie, « l’organisation de ces activités participent à l’animation de l’espace photographique, mais aussi à la promotion des œuvres et au renforcement de capacité des artistes photographes.»
Des doléances
De son côté, le secrétaire général du ministère de l’Artisanat, de la culture, de l’industrie hôtelière et du tourisme, Hamane Demba Cissé a évoqué le rôle « incontournable » que joue la photographie dans le quotidien de la société malienne actuelle, notamment dans, « la préservation de nos identités, la fixation de la mémoire collective et la perpétuation de nos valeurs culturelles et sociales ». Selon lui, en dépit de l’évolution des nouvelles technologies et de la forte démocratisation de la pratique photographique, « cet art demeure dynamique au Mali grâce à l’implication de tous ses acteurs. »
Le Syndicat national des professionnels des métiers de l’image et du son (Synapromims) à travers son porte-parole, Djigui Dembélé, a saisi cette occasion pour formuler quelques doléances à l’adresse des autorités maliennes dont l’institutionnaliser de la Biennale africaine de la photographie, la mise en œuvre des doléances issues du séminaire tenu sur la photographie en décembre 2020, l’augmentation du budget de la MAP, l’élaboration des textes législatifs sur le statut du photographe ainsi que la relecture des droits sur l’image entre autres.
L’exposition reste visible à la Maison africaine de la photographie jusqu’en fin septembre 2023.
Mohamed Camara