Photographie : « Foto School » de « Yamarou Photo », pour initier les élèves à la culture de l’image

Les 17 et 18 mai 2022, respectivement au sein des établissements scolaires « Ibrahima Ly » de Banankabougou et complexe scolaire « Les Triomphes » de Banconi, plus d’une trentaine d’élèves ont procédé à une restitution de leur travail, suite à une formation à laquelle ils ont participé dans le cadre du projet « Foto School » de l’association Yamarou Photo.

Deux jours successifs de restitutions après une semaine de formation en deux phases : théorie et pratique. Les vernissages ont eu lieu, d’abord au lycée ”Ibrahima Ly” de Banankabougou le 17 mai et ensuite au complexe scolaire ”Les Triomphes ”de Banconi le 18 mai 2022.

Sur les murs de quelques bâtiments ont peut voir des photos abordant plusieurs thèmes : le travail, le vivre ensemble, la religion, le poids de l’âge etc.

Des apprenants dévoués

Sidiki Haïdara, membre du collectif et formateur des élèves n’a pu s’empêcher d’exprimer son satisfecit par rapport aux résultats : « On ne s’attendait vraiment pas à ce résultat. Les élèves ont prouvé qu’ils aiment la photographie. Ils se sont vraiment investis lors de la formation et le résultat est là », a-t-il déclaré. « Certains d’entre eux, a rappelé ensuite Sidiki, ont fait des kilomètres pour aller faire leurs photos car chacun était libre de choisir son thème à traiter. Je suis sûr qu’on aura de grands photographes parmi ces élèves car certains ont déjà un regard photographique, chose très importante dans ce métier. »

Konimba Coulibaly, élève en classe de 11e année lettres, au complexe scolaire Les Triomphes a travaillé sur la femme africaine en photographiant une jeune fille d’environ 8 ans portant une coiffure traditionnelle. Cette photographie selon elle, renferme plusieurs messages. « Elle magnifie la femme africaine qui n’est pas influencée par les cultures exogènes, qui respecte son teint et sa culture. Et aussi, à travers cette photo, je voudrais attirer l’attention sur la condition des jeunes filles dans notre société que ce soit sur le plan du droit à l’éducation ou encore sur la question du mariage forcé », nous explique celle qui entend embrasser une carrière de photographe plus tard.

La découverte de Malick Sidibé

Djénéba Diarra, élève au Complexe scolaire Les Triomphes a traité le thème de la religion musulmane en présentant deux photographies : une mosquée et une femme en train de prier. Djénéba dit avoir apprise beaucoup de choses durant la formation. Des choses qui lui ont permis de savoir d’abord tenir un appareil photo et de faire la mise en page en plus de la prise de vue. « J’ai appris aussi que la photographie est un métier tout comme les autres dans lequel on peut faire carrière. »

Oumou est élève au lycée Ibrahima Ly. L’adolescente a confié qu’elle avait l’habitude de passer devant le studio de Malick Sidibe à Bagadadji sans savoir que c’est un lieu mythique, témoin d’une grande partie des clichés les plus légendaires de la photographie contemporaine. « C’est pendant la formation que j’ai su que Malick Sidibé dont je connaissais dejà le studio était une légende de la photographie. Sinon je passais devant son studio sans m’y intéresser » avoue-t-elle.

Elle ajoute que cela lui a donner envie de suivre ses traces. Comme thème, Oumou a choisi d’immortaliser à son tour la devanture du studio de Malick Sidibé pour montrer l’importance de faire connaitre le photographe et son travail à la nouvelle génération.

Inculquer l’art de la photographie

Siaka Traoré, Censeur du lycée Triomphe School apprécie cette initiative de Yamarou phtoto « Non seulement, cela participe à la fulguration de l’art de la photographie mais aussi cette initiative peut contribuer à la création d’emploi pour les jeunes qui auront l’amour du métier de photographe. Nous remercions Yamarou photo qui n’est pas à sa première formation dans notre établissement. »  

« Ces photos sont l’œuvre des élèves et non des professionnels. Nous en sommes très fiers », a déclaré monsieur Ibrahima Diallo, proviseur du Lycée Ibrahima Ly. Son collaborateur Salihou H Guitteye, chargé d’art et de culture n’a pas manqué de rappeler que la culture de l’image est importante aujourd’hui : « L’art est tout et tout commence par l’art. Nous devons faire en sorte que les enfants s’intéressent à la science la photographie. »

L’équipe de Yamarou Photo, par la voix de sa secrétaire générale Kani Sissoko, n’a pas caché sa satisfaction : « Ce projet d’une année est en bonne voie. Nous sommes vraiment heureux que cette étape ait suscité autant d’engouements. Dans la continuité du projet, les professeurs d’art seront aussi initiés à la photographie afin qu’il en fassent un volet de leur formation », a-t-elle rappelé.

Issouf Koné / Youssouf Koné

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