Photographie : Yamarou Photo dévoile les œuvres issues de son workshop international 

Les œuvres des douze (12) participants à l’atelier en photographie d’art organisé par Yamarou Photo ont été dévoilées à travers une restitution. Le vernissage de l’exposition s’est tenue ce 28 juillet 2023 au siège du collectif à Bamako, en présence du formateur, l’expert photographe hollandais Jan Dirk Van Der Burg. 

Ils étaient huit (8) femmes et quatre (4) hommes, sélectionnés à la suite d’un appel à candidature, à prendre part à ce workshop international organisé par le collectif de photographes maliens Yamarou Photo et dirigé par l’expert photographe hollandais Jan Dirk Van Der Burg. Les œuvres réalisées lors de ladite formation ont été dévoilées au grand public ce vendredi 28 juillet 2023 à la faveur d’une exposition-restitution au siège du collectif.

Cette formation qui avait pour objectif de fournir les outils nécessaires de la photographie d’art aux participants est une initiative du collectif s’inscrivant dans le cadre de son projetEntre fragilité et rigidité, un projet de développement communautaire par l’art, soutenu par la Fondation Doen.

De l’enthousiasme 

Cet atelier, selon Seydou Camara, directeur artistique de Yamarou Photo, a été d’une importance capitale pour les bénéficiaires. « Chacun a essayé de développer son sujet. D’autres ont déjà commencé à aborder de nouveaux sujets. Pendant les dix jours de l’atelier, le formateur a guidé soigneusement tous les participants à avoir un bon regard tout en donnant des astuces. Cela a été très important pour les participants dans la compréhension de la photographie d’art », a-t-il expliqué. 

Pour sa part, Jan Dirk Van Burg a salué l’enthousiasme des participants tout au long de l’atelier. Il s’est dit également impressionné par les œuvres réalisées par ces derniers. A l’en croire, cet atelier a permis de créer un pont entre la culture néerlandaise et celle du Mali. « Des histoires émouvantes sont racontées, des critiques et analyses inspirantes ont été faites à travers la photographie contemporaine », ajoute le formateur.  

« Cette formation a été une occasion importante pour chacun des candidats. Dix jours extrêmement intenses. Nous remercions sincèrement le formateur qui n’a ménagé aucun effort en travaillant particulièrement en B to B avec chacun d’entre nous. Aussi, il a toujours été là pour les conseils, pour mieux fixer les sujets afin de mieux sortir le côté artistique qu’on a tous », nous a confié Fatouma Harber, l’une des participantes. 

Diverses thématiques sociales abordées

Dans ses ouvres, Fatouma Harber, bloggeuse et photographe a décidé de tourner son objectif vers les tas d’ordures qui pullulent dans la capitale malienne. Ses clichés présentant une montagne d’ordures à proximité d’un hôtel en pleine ville, est un appel aux autorités notamment communautaires pour la gestion de la problématique des déchets dans la cité. 

Kani Sissoko quant à elle, déjà connue pour ses clichés artistiques, évoque ici l’intimité des couple à travers le « Baaya » les perles portées à la hanche par les femmes maliennes. Ces perles symboliques ne doivent être vues que par le mari de la femme dans leur chambre intime, dans la nuit profonde. Mais l’enfant qu’elle était, Kani ne portait aucune attention sinon ne savait rien de cette tradition autour des perles qu’elle portait. Elle a ainsi été traitée de tous les noms. Ses œuvres s’inspirent de cette histoire. 

Alfouseyni Konaté pointe l’objectif de son appareil sur les « morts ». Ces morts qui nourrissent les vivants. Son histoire est inspirée des faits réels de nos sociétés. Il y a de nombreux enfants qui ne font rien car ils vivent de l’héritage légué par leur défunt père ou leur défunte mère. Dans la plupart des cas, l’héritage familial devient une source de dissension dans les familles. 

Plusieurs d’autres thématiques comme l’excision, la discrimination faite aux femmes dans les espaces de travail, la forge, la friperie à Bamako, la prostitution en milieu scolaire et universitaire sont également abordées dans les œuvres qui restent visibles à Yamarou Photo jusqu’en fin août 2023.  

Mohamed Camara

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