Ségou’Art-FSN 19 : trois jeunes artistes primés 

Le jury de l’exposition internationale « Bi Mali » de la 19e édition de Ségou‘Art-Festival sur le Niger a primé trois jeunes artistes lors de la cérémonie d’ouverture le jeudi 2 février 2023. Le premier prix a été attribué au sculpteur Mohamed Bomboly Keïta, le deuxième, au photographe Sidiki Haïdara. Le peintre Dramane Toloba quant à lui a décroché le troisième prix.

L’un des objectifs phares de Ségou’Art-Festival sur le Niger est la promotion des jeunes artistes contemporains maliens et du continent. Ainsi, chaque année depuis des années, a été initié le salon d’art contemporain qui regroupe des jeunes artistes locaux et internationaux. Cette exposition vise à donner une vitrine à ces jeunes pour faire connaitre leur talent et faire en sorte qu’ils accèdent au marché international d’autant plus que le salon est un rendez-vous de professionnels de l’art contemporain et de galeristes locaux et internationaux.

Mohamed Bomboly Keïta, premier prix

Cependant, face à la forte demande de jeunes artistes maliens à avoir des espaces de promotion, le festival a décidé, à partir de cette édition, d’innover en initiant l’exposition Bi Mali (le Mali contemporain) qui se veut un espace de visibilité et de promotion pour la génération montante d’artistes visuels du Mali. Il s’agit d’un espace exclusivement dédié aux artistes maliens pour montrer leur savoir-faire.

Douze artistes, trois lauréats

L’exposition Bi Mali se tiendra chaque année impaire qui coïncidera avec le Festival sur le Niger. Le concept de l’exposition Bi Mali, à en croire les organisateurs du festival, sera désormais organisé, entre deux éditions de l’exposition internationale de Ségou’ Art, le salon d’art contemporain.

Ainsi, ils sont au nombre de 12 artistes retenus cette édition à la suite de l’appel à candidature, dans différentes disciplines d’arts visuels dont 7 peintres, 2 sculpteurs, 2 designers d’installations et 1 photographe. Parmi eux, trois ont été primés par un jury international composé d’Ousseyni Wade, ancien directeur de la biennale de Dakar, (Sénégal), des artistes Abdoulaye Konaté du Mali, de Ky Siriki du Burkina Faso, de Barhélémy Toguo du Camaroun et du professeur de philosophie et critique d’art ivoirien Yacouba Konaté. « Nous avons eu 12 artistes qui ont présenté des œuvres de très grande qualité. Chacun de ces artistes peut prétendre à un prix seulement qu’il fallait choisir trois et faire aussi le classement de ces trois, l’exercice a donc été encore plus difficile pour nous », justifie Ousseyni Wade président du jury.

Sidiki Haidara, deuxième prix

Sculpture, photographie, peinture

Ainsi, le premier prix, encore appelé le grand prix du ministère de la culture, doté d’une enveloppe de 1, 5 millions de Francs CFA, a été décroché par le sculpteur Mohamed Bomboly Kéita suivi du photographe Sidiki Haïdara qui reçoit le deuxième prix (le prix de la Fondation festival sur le Niger doté de 750 000 Francs CFA) et de Dramane Toloba qui reçoit le troisième prix synonyme du prix de l’Institut Korè des arts et métiers (IKAM) doté d’une enveloppe de 500 000 Francs CFA.

Mohamed Bomboly Kéita remporte ce prix avec une série de sculptures alliant des formes humaines et animales intitulée le N’Domo qui est une société initiatique, la première étape d’initiation des jeunes en milieu bambara. Le N’Domo est considéré comme un espace de regroupement des jeunes, leur initiation, qui correspond à leur formation, et leur insertion dans la vie active. « Ce prix est une grande fierté pour moi. Je ne m’y attendais pas. Je suis content et j’espère continuer à perfectionné mon travail. C’est vraiment encourageant », a déclaré l’artiste.   

Dramane Toloba, troisième prix

 Le photographe Sidiki Haïdara est le symbole de la persévérance. L’artiste a postulé a plus de 4 fois à ce festival avant d’être sélectionné cette année pour la première fois.   Ses photographies, en noir et blanc, abordent les problématiques liées à la célébration du mariage dans nos sociétés africaines avec comme thématique la question de l’uniforme et autres objets de valeur qu’on essaie coûte que coûte de s’offrir lors du mariage d’un proche dans l’unique but du paraitre. Des dépenses qui parfois conduisent à la désillusion.

Quant à Dramane Toloba, peintre travaillant dans le recyclage et la récupération, il présente une série intitulée Les lumineuses qui met en avant l’importance et le rôle de la femme dans la société. Celle qui s’occupe du foyer qui sert de lumière pour le mari et les enfants. « La qualité du jury prouve que mon travail est en train d’être connu. Ce prix est aussi une motivation, un encouragement à faire mieux », nous confie l’artiste.  

Youssouf Koné/Issouf Koné, Ségou’Art-Festival sur le Niger 19

Partager l’article sur 

A Propos de L’auteur

Impossible de copier du contenu sur notre site.

Si vous avez besoin de quelque chose, contactez-nous (contact@konexionculture.com) !

Merci