Dans le cadre de la 19eme édition de Ségou’Art/Festival sur le Niger, une table ronde sur le concept du Campus Maaya entrepreneuriat est au programme. Cette rencontre qui se tient sur deux jours, les 31 janvier et 1er février 2023, se veut une plateforme de partage d’expériences entre des Maaya entrepreneurs venus de différents pays africains.
En marge de la 19eme édition de Ségou’Art/Festival sur le Niger, ils sont plus d’une quinzaine de Maaya entrepreneurs venant de plusieurs pays africains : Mali, Togo, Burkina, Ouganda, Guinée Conakry, Burundi, Cote d’Ivoire, Tanzanie, Sénégal… qui sont présents au Centre culturel Kôrè afin de partager leurs expériences, apprendre mais surtout témoigner de l’apport du Campus Maaya entrepreneuriat dans leur activité au niveau de leur pays respectif.
Ces entrepreneurs, suite aux formations dont ils ont bénéficié, sont aujourd’hui des points focaux au niveau de leur pays. Leur mission est de faire en sorte que le concept voyage, qu’il soit adopté par le plus grand nombre de jeunes entrepreneurs africains. Dans ce sens, des projets de formations et d’incubation de projets ont été entrepris par bon nombre d’entre eux dans leur environnement.
L’entrepreneuriat culturel Maaya
De sa création en 2005, en même temps que le Festival sur le Niger, sous l’impulsion de M. Mamou Daffé, le concept Maaya entrepreneuriat a connu une évolution significative. C’est un modèle entrepreneurial basé sur des valeurs locales. « Ce n’est pas un entrepreneuriat classique, basé sur la compétition mais c’est plutôt un modèle entrepreneurial basé sur la complémentarité et sur la collaboration profitable à tous », explique Attaher Maïga, coordinateur de Ségou’Art-Festival sur le Niger.
Ce concept, avec des objectifs divers qui combinent les principes spécifiques communautaires du Mali dénommés Maaya et les concepts généraux de l’entrepreneuriat classique pour servir la communauté, veut mettre au cœur de sa vision l’humanité.
« Nous avons toujours eu un problème en Afrique par rapport à l’adaptation des méthodes. Nous sommes africains et nous avons des valeurs. C’est vrai qu’il y a des méthodes entrepreneuriales classiques qui existent mais si on peut aussi se baser sur les particularités de chez nous, c’est un plus », confie Luc Mayitoukou, Maaya entrepreneur venu du Sénégal.
Issouf Koné/Youssouf Koné, Ségou’Art/ Festival sur le Niger #19
