La rentrée artistique et culturelle de Yamarou photo s’est tenue le dimanche 22 janvier 2023 au cinema El Hilal de Médina Coura. Cette rentrée culturelle, inscrite dans le cadre du programme « Entre fragilité et rigidité » a été une belle occasion, en ce début d’année pour fédérer les disciplines artistiques et culturelles.
Musique, théâtre, défilés de mode, spectacles de marionnettes, danse, cinéma, formation…la Rentrée artistique et culturelle 2023 de l’Association Yamarou photo a été, pour les habitants de Médina Coura et les autres Bamakois qui ont effectué le déplacement, un moment d’émotion, de partage et de rencontre.
Durant toute la rencontre, le public, en plus des festivités, a également assisté à des activités civiques comme l’opération coup de balais qui a eu lieu autour du site, le cinéma El Hilal de Médina Coura qui a abrité les activités de l’évenement.
L’idée
L’idée de S’ans ɲɛbla – la Rentrée artistique et culturelle 2023 de Yamarou Photo, est de faire en sorte que les disciplines artistiques et culturelles puissent fédérer, créer une possibilité de retrouvaille entre les acteurs de la culture malienne, de manière générale dans le cadre du programme « Entre fragilité et rigidité » de Yamarou Photo. Ce programme qui s’étalera sur trois années, consistera à mettre en place de grande activités autour de la photographie.
Les installations photos dans les rues du site, les ateliers de formation des enfants en photographie et en magie, des prestations de marionnettes de l’artiste Yacouba Magassouba, des performances en peinture et sculpture, les défilés de mode, du théâtre, de la danse contemporaine avec notamment une performance du chorégraphe et danseur Lassine Koné…, S’ans ɲɛbla a été initié « car nous avons un projet collosal sur l’art pendant trois ans. Nous voulons donc inviter nos amis et toutes les disciplines afin qu’ensemble on puisse fêter cette opportunité pour l’art en général et pour la photographie en particulier », a déclaré Seydou Camara, président du collectif Yamarou photo.
« S’ans ɲɛbla » en bamanankan, qui, pourrait renvoyer à « pour commencer la nouvelle année », en Français, veut se positionner comme un rendez-vous artistique et culturel qui servira de boussole aux activités du projets « Entre fragilité et rigidité » : « L’idée est de faire en sorte que le monde de la culture malienne puisse se retrouver afin qu’ensemble, on puisse commencer cette nouvelle année dans la convivialité, le bonheur, la joie et aussi permettre aux différentes disciplines artistiques de pouvoir s’exprimer », a expliqué Georges Attino, membre du comité d’organisation.
Cette rentrée s’est tenue comme souhaitée. Tout le programme tel qu’établi, a été exécuté. Les organisateurs, satisfaits, ont rassuré que « S’ans ɲɛbla », les activités du programme qui s’annonce se tiendront à Médina Coura mais également dans d’autres quartiers de Bamako.
L’art et la culture pour tous
S’ans ɲɛbla veut aussi vulgariser au maximum l’offre artistique. Le choix de Médina Coura et surtout de ce lieu qui demeure dans les annales, le cinemé El Hilal, n’est pas le fait du hasard. Pour avoir été un endroit très important de la culture malienne, notamment du cinéma, il était important pour les organisateurs, de réveiller d’une certaine manière les vieux démons à travers cette initiative.
Permette non seulement à l’endroit, dont l’histoire a besoin d’être (re)découverte mais aussi aux habitants qui n’ont pas toujours la chance de voir des spectacles d’en profiter gratuitement.
Issouf Koné