« KotEsope » : la version koteba des fables d’Esope avec Culture en partage

Bientôt une série de vidéos sur les fables d’Esope, dans un style particulier baptisé « KotEsope ». Mêlant le français au bamanankan, KotEsope est une initiative de l’association Culture en partage.

Après ses nombreuses pièces de théâtre, représentées au Mali et dans la sous-région, notamment en Centrafrique, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Maghreb etc. mais aussi en Europe, ses initiatives « Ressources éducatives » et « Restitutions partagées » qui sont en cours, les acteurs de l’association Culture en partage, sont sur un nouveau projet dénommé « KotEsope ».

Les comédiens Modibo Konaté et Madou Koné, tournage KotEsope

« KotEsope », dont le nom est le fruit d’un jeu de mot avec le « Kotéba », ce célèbre théâtre traditionnel malien et « Esope », est une adaptation de l’œuvre du célèbre fabuliste en conte dans une approche relative au Koteba. Pour se faire, les fables d’Esope ont été adaptées par le dramaturge Jean-Louis Sagot-Duvauroux, dans un style particulier mêlant la langue française au bamanankan.

Esope, un mystère

Esope, présenté comme un auteur très importante du VIIe ou du VIe siècle av. J.-C, est désigné (avec la fable considérée comme genre littéraire), comme le plus grand fabuliste de l’antiquité. Son œuvre a inspiré plus d’un, notamment le français Jean de la Fontaine.

Beaucoup de thèses, à l’opposé de celles qui soutiennent qu’il serait grec, affirment qu’il est plutôt africain, avec des cheveux crépus et que les fables proviendraient d’Afrique.

Moulage en plâtre de l’ancien buste pensé pour représenter Ésope, à la Villa Albani, Rome. Musée national des beaux-arts Pouchkine, Moscou.

Le moins que l’on puisse dire, est qu’Esope, à l’instar de nombreux de ses contemporains, représente un véritable mystère. L’historien et archéologue Rémi Béral dira à son propos : « Le problème avec Esope c’est que personne ne connaît ses origines. Hérodote et d’autres en font un thrace, beaucoup d’autres auteurs en font un phrygien. D’autres le pensent lydien (de Lydie). Pire encore, on ne sait même pas s’il a réellement existé ! »

L’approche de Culture en partage

La créativité ne dort pas du côté de Culture en partage. Les initiatives de l’association se succèdent, avec chacune, une particularité qui n’a rien à envier à la précédente.

Les membres de l’association, sous l’impulsion du superviseur Jean-Louis Sagot-Duvauroux, ont décidé à leur tour de réfléchir sur le travail d’Esope. L’initiative « KotEsope » nait ainsi pour remettre la question de l’identité du fabuliste sur la table, mais surtout pour insister sur le fait qu’Esope appartient à l’humanité (à l’Afrique, à l’Europe, à l’Amérique etc.) et que le plus important, c’est l’imaginaire commun autour de son œuvre.

Tournage KotEsope (Modibo Konaté, Hélène Coulibaly), Réal Abdoulaye Samaké

KotEsope, selon les initiateurs, a pour but de promouvoir le travail d’Esope auprès de la jeunesse africaine, une sorte de « rapatriement », de permission à l’Afrique de pouvoir s’en saisir et d’en faire une autre matière profitable à l’humanité.  

Le tournage de la série de conte, avec beaucoup d’artistes comédiens et comédiennes à savoir Fatoumata Coulibaly alias KC, Modibo Konaté, AllaDji Ismaïl Sy, Madou Koné, Hélène Coulibaly et bien d’autres, est en cours. Le résultat de leur travail, dont la réalisation est assurée par Abdoulaye Samaké dit Sam Prod, sera bientôt disponible sur le conte Tik Tok de Culture en partage, à suivre sur le lien suivant : TikTok CultureEnPartage (@cultureenpartage) | Regarde les dernières vidéos TikTok de CultureEnPartage

Issouf Koné

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