Dans le cadre de son festival Les nuits du Djembé et du balafon, l’association culturelle et artistique Bwazan, a initié une formation à la pratique des instruments traditionnels, à l’endroit des femmes.
Après quatre éditions, l’association de percussionnistes, dénommé « Association culturelle et artistique Bwazan », est en préparation de la cinquième édition de son festival intitulé « Les nuits du Djembé et de Balafon ». « C’est un festival qui a pour objectif de valoriser nos instruments traditionnels, qui a pour mission de les faire rêver, les faire voyager à travers le monde entier », explique l’initiateur Bassidi Koné.
Dans cette vision, lui et son équipe ont décidé d’innover cette année. En effet, ils ont proposé une formation en instruments traditionnels à l’endroit des femmes désireuses de savoir jouer du balafon, du djembé, du doundou ou encore le bara.
Développer son côté artistique
Pour ce faire, un appel à candidatures à été lancé le mois dernier. Suite à cet appel, Onze femmes ont été retenu pour la formation qui se poursuit actuellement au foyer des jeunes de Bamako Coura.
Sadio Coulibaly fait partie des heureuses bénéficiaires. Passionnée de musique, elle a sauté sur l’occasion pour, dit-elle, essayer de réveiller son côté artistique : « Cette formation est une opportunité pour moi car elle me permettra de développer le côté artistique en moi. Depuis hier, j’apprends le balafon et je me rends compte qu’il a beaucoup de similitudes avec le piano », confie-t-elle, le sourire aux lèvres.
« Tout le monde peut jouer d’un instrument traditionnel »
La jeune Simpara est sage-femme de formation et artiste slameuse. Elle non plus n’a pas voulu rater cette occasion car elle croit que jouer d’un instrument traditionnel est d’une utilité capitale pour tout artiste. « J’ai mis les pieds dans le domaine artistique, il y a de cela un moment. Et ce genre de formation est rarement destinée aux femmes. Fallait donc saisir l’occasion car elle ne se présente pas assez souvent ».
Le Mali est un pays dont la culture est admirée de partout. Les femmes artistes, pour la plupart ne se limitent qu’au chant. Sous d’autres cieux pourtant, les femmes sont nombreuses à s’intéresser et à jouer des instruments traditionnels.
Eva Bagayoko qui fait partie de l’équipe d’organisation pense que c’est désormais important de donner la chance aux femmes maliennes aussi « Les femmes maliennes ont du potentiel. Et le Mali d’aujourd’hui ne devrait plus s’attarder sur l’argument selon lequel jouer un instrument de musique traditionnel doit être seulement l’affaire des hommes. Tout le monde peut en jouer », avance-t-elle.
Le festival Les nuits du Djembé et du balafon, prévu pour décembre prochain, sera l’occasion pour ces jeunes femmes de la formation, de procéder à une restitution.
Issouf Koné
