Pinceau de l’espoir : des ateliers de peinture à l’endroit des enfants déplacés

Le 02 juillet 2022, au siège de l’association Tim’Art, à Kalabancoro, s’est tenue la restitution du projet « Pinceau de l’espoir ». Cette restitution est l’aboutissement d’une suite d’ateliers d’initiation aux arts plastiques, à l’endroit des enfants déplacés du centre et du nord du Mali.

Durant un mois, ces enfants qui résident avec leurs parents sur le site qui accueille les déplacés à Faladiè, ont suivi des formations pratiques en arts plastiques et ont pu produire des toiles aux messages diverses.

Dans la cour du siège, qui accueille la restitution, on aperçoit des toiles aux contenus réalistes, riches : des bateaux, des poissons, des volailles, des cases, des crocodiles, des parapluies, des marmites posées sur le feu entre autres. De nombreuses figures ont été peintes par ces adolescents, filles et garçons dont l’âge varie entre 10 et 15 ans environ : « l’objectif de ce projet était de permette à ces enfants d’avoir une activité utile car depuis qu’ils ont quitté leur zone à cause de l’insécurité, ils ne savent plus trop quoi faire et cela peut être dangereux pour leur avenir », confie Mohamed Dembélé, formateur dans le cadre du projet Pinceau de l’espoir et membre de Tim’Art.

Agnès Teme, âgée de 12 ans, vient de Koro. La petite a dessiné une banane. Bien que timide, elle ne cache pas sa fierté : « Le formateur nous ont montré comment faire et j’ai pu réussir. Je vais m’exercer encore et encore pour en faire de plus beaux », promet-elle, en récupérant le kit contenant le nécessaire pour peindre que l’équipe de Tim’Art a offert à tous les enfants particpants. Mohamed Dembélé souligne que pour les thèmes, les enfants avaient le libre choix « Ils ont eux-mêmes choisi leur thème et ont produit tous ce que vous voyez. Cette expérience était aussi l’occasion pour nous de promouvoir la thématique de la paix et de la cohésion sociale à travers les tout-petits », ajoute Mohamed.

Le peintre Souleymane Ouologuem, membre du fond Maaya, a exprimé toute sa satisfaction en félicitant les enfants ainsi que les initiateurs du projet : « Aujourd’hui, le Mali vit une situation délicate. Les deux crises que nous traversons actuellement, sanitaire et sécuritaire nous affaiblissent énormément. Les enfants qui viennent des zones touchées par la crise sécuritaire ont besoin de repère. Ces ateliers sont importants car ils les permettent de s’épanouir, » a-t-il déclaré.

Les initiateurs, heureux du dénouement du projet ont promis de penser à quelque chose de plus grand, pour le bonheur de ces enfants qui ont tant besoin d’assistance.

Issouf Koné

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