Le Mali est un pays qui compte de grands noms en arts graphique. Malick Sidibé, Seydou Keita, Adama Kouyaté etc. Que ce soit en estampe, en photographie ou encore en peinture, il détient énormément de talents, de l’ancienne tout comme de la nouvelle génération qui font parler d’eux. En revanche, ils ne sont pas assez promus. La nouvelle émission « Pinceau d’or » veut régler ce déficit de promotion en se positionnant comme une vitrine pour les plasticiens du Mali.
Initiée par la structure « Express Service », Pinceau d’Or est une émission audiovisuelle. Elle a été mise en place grâce à l’accompagnement de l’UNESCO, à travers l’Agence Suédoise de Coopération internationale pour le Développement.
Pour l’heure, 3 émissions ont déjà été produites. Elles seront disponibles sur des chaines de télévision privées et sur les plateformes digitales consacrées à l’émission.
Pinceau d’Or, une vitrine
L’art est un parent dont les enfants, malheureusement, ne sont toujours pas traités de la même manière. Certains domaines, plus considérés, bénéficient d’une exposition que d’autres n’ont pas. On trouve par exemple une multitude d’émissions sur la musique, sur des genres musicaux spécifiques comme le Hip hop, le Jazz, le Reggae etc, sur la danse, sur le cinéma mais très peu sur des domaines comme celui des arts graphiques.
Ce manque de médiatisation tue la discipline puisqu’il freine la création. Beaucoup d’artistes, aussi talentueux les uns que les autres, restent dans l’ombre. C’est partant de ce constat que l’émission « Pinceau d’Or » a été pensée. Il s’agit, selon les organisateurs, de permettre au domaine des arts graphiques de bénéficier d’une plateforme de promotion afin d’être mieux connue par le publique malien et africain.
« Les jeunes nous parlent et nous alertent à travers les arts graphiques. Mais, ils ne sont ni connus ni écoutés. Ils vivent dans des conditions peu connues du grand public. Leurs arts ne parlent pas à beaucoup de nos compatriotes. C’est pour inverser tout cela que Pinceau d’or a été initié », explique Aminata Agaly Yatarra, journaliste culturelle, présentatrice de l’émission.
Le Mali, un pays d’arts graphiques
Lorsqu’on parle du Mali en termes de culture, l’accent est plus mis sur le domaine musical avec notamment les artistes incontournables comme Ali Farka Touré, Salif Kéita, Oumou Sangaré etc. On oublie très souvent qu’il est aussi le pays de Malick Sidibé, de Seydou Keita, tout deux excellents photographes, dont les noms ont marqué et continuent de marquer des générations.
Tout comme les anciens, de jeunes artistes débordant de talent émergent au quotidien et représentent dignement le Mali ici tout comme ailleurs. Pour un pays qui abrite un évènement aussi important à savoir la biennale internationale de la photographie, une initiative comme celle-ci devrait couler de source.
« L’idée est vraiment de développer une culture des arts graphiques, mais, également, de faire en sorte que les artistes soient ennoblis et reconnus, et qu’ils puissent ainsi vivre de leurs arts, mais, également, que par ce moyen, se développe un mécénat à leur profit. », a expliqué pour terminer Aminata Agaly Yattara, dans son discours lors de la cérémonie de lancement de l’émission, le 31 mars 2022 au restaurant After ACI 2000.
Issouf Koné
